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Lancé en novembre 2024 par Anthropic, le Model Context Protocol (MCP) est décrit par l’éditeur d’intelligence artificielle comme “une nouvelle norme pour connecter les assistants d’intelligence artificielle aux systèmes où vivent les données, y compris les référentiels de contenu, les outils d’entreprise et les environnements de développement.”
A l’instar d’une API qui permet à deux applications ou systèmes différents de communiquer entre eux, ce protocole open-source permet à un grand modèle linguistique (LLM) comme ChatGPT ou Claude d’accéder aux données d’une entreprise. De quoi fournir à l’intelligence artificielle des éléments de contexte lui permettant d’affiner sa précision pour la réalisation d’une tâche.
Rapidement, le protocole MCP s’est imposé comme un nouveau standard de l’IA suite à son adoption par des concurrents d’Anthropic comme OpenAI, Perplexity ou encore Google Deepmind. Une évolution comparable à “l’adoption de l’USB-C par Apple”, estime Erwan Simon, CEO de Genial.
Model Context Protocol (MCP) : quelles applications dans le Travel ?
En développant un MCP, un hôtel a la possibilité de rendre son catalogue accessible via les modèles d’intelligence artificielle. En interagissant avec ChatGPT ou Gemini, un voyageur pourrait ainsi consulter les offres disponibles et réserver une chambre directement depuis sa conversation. “Pour des sites qui gagnent leur vie sur de la transaction, c’est ok mais ceux dont le modèle repose sur de la monétisation d’audience, de l’ads, de l’affichage, cela risque d’être un problème”, analyse Erwan Simon de Genial.
L’opportunité de générer de nouvelles ventes en intégrant l’IA à sa distribution peut également entraîner son lot de contraintes comme le fait de perdre le contrôle sur la relation client mais aussi sur son offre. Pour y remédier, Philippe Wellens, CEO de Kleio, qui accompagne des voyagistes comme Havas dans l’adoption de l’IA, préconise aux distributeurs de développer leur propre agent IA. “C’est une manière de garder le contrôle sur le catalogue produit, sur la data et d’aller aiguiller l’agent du consommateur en lui posant les bonnes questions”, estime-t-il.
Photo d’ouverture : Générée par IA
