La 86ème Assemblée générale de l’HOTREC s’est tenue du 26 au 28 avril à Ténérife autour des deux priorités d’avenir du secteur du tourisme le numérique et la responsabilité sociétale des entreprises (tant le développement durable que la prise en compte des questions sociales).
Les institutions européennes
Pour mémoire, les élections européennes se déroulant en mai 2024, les institutions cherchent à faire avancer les dossiers avant la fin de leur mandature et la pause institutionnelle (élections, mise en place de la Commission, publication des priorités…) L’HOTREC va dès lors rédiger et leur soumettre un manifeste sur les différents thèmes centraux du secteur : faire monter les emplois en compétences, avancer dans la transition numérique, maintenir le tourisme dans le marché unique, investir dans une croissance durable…
Vie de l’HOTREC
Deux nouvelles associations sont entrées dans la grande famille de l’HOTREC : l’association des restaurants du Portugal et l’association des hôtels d’Arménie.
Suite à la démission de Mark Von Muylders du Comité exécutif, deux postes étaient à pourvoir : Vice-Président et Président du Dialogue social sectoriel. Trois nouveaux membres ont rejoint le comité exécutif :
- Morten Thorvaldsen – Norwegian Hospitality Association (NHO), Norway, en tant que Vice-Président ;
- Ludo Guerden – Horeca Vlaanderen, Belgium, en tant que membre du comité exécutif ;
- Dirk Beljaarts – KHN, The Netherlands, an tant que president du Dialogue social sectoriel
Vers le classement hôtelier européen ?
La France reste un pays très attendu dans l’association Hotel Stars Union rattachée à l’HOTREC. Des blocages logistiques demeurent du fait des spécificités du classement hôtelier français. Des discussions vont cependant à nouveau être organisées pour essayer de trouver des solutions, notamment à l’aune d’une refonte des critères du classement HSU. Ce dernier va introduire de nouvelles flexibilités qui devraient permettre aux hôtels français d’être facilement intégrés au classement européen. Le GHR travaille à ce rapprochement (lire ici les articles) depuis de nombreuses années, considérant que l’harmonisation des classements français et européen permettrait une meilleure lecture des services hôteliers de la part des clients européens et internationaux.
L’avenir de la gastronomie
Une table ronde a été organisée avec sur le panel :
- Mme Illa Brockmeyer, Cheffe des affaires européennes et internationales à METRO
- M Paul Lenehan, Président de l’association des restaurants d’Irlande
- M Alberto Hernandez Santiago, Chef à l’hôtel GF Costa Adeje
- M Brendon Zhu, Responsible des relations de travail et des affaires juridiques de l’association des restaurants et traiteurs d’Australie (Online)
La discussion s’est d’abord tournée vers les enjeux de durabilité des restaurants : produits locaux, s’assurer de la circularité des produits… Néanmoins il ne faut pas minimiser l’importance de la rentabilité des établissements. L’inflation des denrées et des produits au sens large fait réfléchir aux marges des établissements mais ouvre également de nouvelles opportunités durables notamment concernant le gaspillage alimentaire et plus largement à la gestion des déchets alimentaires. Les nouvelles technologies permettent d’éviter le gaspillage alimentaire en permettant une meilleure gestion en amont pour les hôteliers (les buffets de petits-déjeuners par exemple) et restaurateurs, tout en garantissant une sécurité économique.
L’institut technologique des énergies renouvelables
Le vendredi matin les discussions se sont concentrées sur le développement durable notamment grâce à la visite de l’Institut technologique des énergies renouvelables. Cet institut scientifique créé en 1990 travaille sur plusieurs centaines de projets scientifiques. Outre sa ferme éolienne et solaire, cet institut a imaginé en 1995 un concours d’architecture pour concevoir et bâtir 25 maisons conçues avec pour objectif de limiter l’usage du chauffage, de l’air conditionné, de l’eau… Les architectes ont joué sur le positionnement par rapport au vent, à la pluie, au soleil, le choix des matériaux, des murs coupant le couloir du vent, des murs creux pour faire circuler l’air, des mini rivières intérieures ou extérieures pour apporter ce qu’il faut de fraicheur ou encore des puits de lumière pour garder une luminosité naturelle dans des maisons à demi-enfouie… Ouvertes à la location touristique en 2010, ces maisons ont un très faible impact environnemental et contribue aux recherches de l’Institut.
La prochaine assemblée générale se déroulera à Bruxelles du 25 au 27 octobre 2023.