Avec la méthode de paiement qui implique la création d’une carte virtuelle, Booking.com ne vous transmet que le numéro de cette carte virtuelle, qui est en fin de compte inutilisable, car elle reste inactive jusqu’à l’arrivée du voyageur dans l’hôtel. Ne pas avoir le numéro de la vraie carte du voyageur implique plusieurs choses négatives pour vous en tant qu’hôteliers.
Premièrement, même si le voyageur a déjà payé la totalité de son séjour chez vous, vous ne pouvez pas recevoir de prépaiement, ce qui pose un gros problème de flux de trésorerie. Si par exemple votre hôtel est fermé pendant l’hiver, cela signifierait que vous ne recevrez pas du tout d’argent pendant cette période, même si des voyageurs réservent pour la réouverture. Difficile de tenir ses comptes à jour dans ces conditions.
La deuxième chose qui risque de vous embêter, c’est qu’avec une carte virtuelle, vous ne pouvez pas proposer de ventes additionnelles avant que le voyageur n’arrive chez vous. Imaginez ce scénario, vous recevez une réservation via Booking pour le weekend de la St-Valentin. Vous souhaitez sûrement envoyer une offre spéciale aux clients avec bouteille de champagne et bouquet de rose pour l’occasion. Sauf que là, vous ne pourrez pas les encaisser. Il faudra attendre qu’ils arrivent chez vous, et ce sera peut-être trop tard.
Et troisièmement, avec les cartes virtuelles, vous avez plus de frais qu’à l’accoutumée pour les transactions. Les commissions d’interchange pour les cartes de crédit normales ne dépassent pas 0,3% par transaction, tandis que pour les cartes de crédit virtuelles, les frais sont beaucoup plus élevés, à environ 1,65%. Tout simplement car plusieurs étapes doivent être réalisées pour traiter le paiement et car la nouvelle réglementation PSD2 en Europe rend plus difficile la transmission des détails de la carte à des tiers.