Le tourisme représente une filière stratégique pour le continent africain, à la fois vecteur de transformation et levier actif pour soutenir la réduction de la pauvreté. Pour atteindre ces objectifs de développement du secteur, Pedro Novo, directeur général du fonds Dalia Hospitality, identifie quatre grands défis à relever. Par Brice Duthion
Parvenir à résoudre un à un ces défis, c’est donner une chance de concrétiser le potentiel identifié de l’Afrique, au regard de son marché intérieur, soutenu par une croissance dynamique, et de son attractivité internationale liée à des formes d’éco-tourisme et au développement du tourisme d’affaires :
le capital humain, de la formation à la qualité du service proposé dans l’industrie touristique la transformation digitale et l’utilisation de l’intelligence artificielle, pour améliorer ses performances, son agilité et l’expérience client le financement, avec une meilleure compréhension des risques et des projets de l’industrie de l’hospitalité en Afrique, de la part des partenaires bancaires et investisseurs financiers institutionnels et privés la prise en compte des enjeux environnementaux dans une stratégie de déploiement décarbonée et/ou à faible impact énergétique dans la chaîne de valeur adressée.
L’Afrique n’est pas un continent uniforme
L’Afrique a longtemps été considérée par les professionnels du secteur comme une réalité touristique lointaine et uniforme. La dernière décennie y a vu de nombreuses évolutions démographiques, sociétales et urbaines. Les transformations y sont nombreuses. L’Afrique est devenue pour de nombreux investisseurs ce qu’elle a toujours été : multiple, riche, plurielle et surtout complexe. Ce sont cinquante-quatre réalités