Louis de Vilmorin a été Directeur International des Instituts et Spas Guerlain, supervisant leur développement dans les hôtels de luxe. Sous sa direction, Guerlain a ouvert une quinzaine de spas au sein d’établissements prestigieux, renforçant ainsi sa présence dans le secteur du bien-être. Après son expérience chez Guerlain, il a cofondé Wellways, une agence de conseil spécialisée dans l’optimisation du bien-être en hôtellerie.
Doit-on considérer que tout établissement de luxe se doit, impérativement désormais, d’avoir une offre de wellness ?
Je ne suis pas tout à fait en ligne avec une telle affirmation ça parce que je pense que on oublie souvent le client. Pourquoi vient-il dans cet hôtel ? Qu’est-ce qu’il y cherche ? Beaucoup d’hôtels 5 étoiles sont extrêmement rentables parce qu’ils ne possèdent pas ce genre d’offres complémentaires parce qu’ils n’en ont pas besoin pour leurs clients, et pqrce que leur modèle économique n’intègre pas cette dimension. Soyons clair, en termes de rentabilité, il est difficile de faire contribuer un spa à la marge positive. Il doit avoir un très haut taux de remplissage et une très bonne équipe de gestion. Je ne dis pas que c’est impossible, mais est-ce impératif si les clients n’en sont pas friands et qu’ils ne viennent pas pour ça.
Qu’est-ce qui doit justifier cette présence ? Est-ce davantage pertinent si l’hôtel a une vocation resort ?
Ma réponse est qu’il faut, au préalable, réaliser une étude de marché sur le produit que l’on veut proposer. La réponse facile serait, oui, la présence d’un spa,