Observateur et analyste expert des marchés hôteliers depuis 15 ans, Adrien Lanotte, Economiste en Chef au sein du cabinet MKG, est sans doute l’un des plus fins connaisseurs du comportement des différents marchés. Il nous livre sa vision de l’activité hôtelière en 2024 et lève un voile sur ce que l’on peut attendre de 2025. « Les variations en 2024 ont été exceptionnelles mais la dynamique reste structurelle »
Le qualificatif qui revient souvent pour qualifier l’année 2024, en termes d’activité hôtelière, est « atypique ». Est-ce que vous reprenez ce qualificatif ?
Oui effectivement, l’année 2024 a été atypique et cela se traduit par le fait qu’il n’y a eu quasiment aucun mois de l’année que l’on pourrait qualifier de « normatif » en termes de business, c’est-à-dire un mois où les dynamiques sont liées à des facteurs structurels : il y a toujours eu un facteur conjoncturel, plus ou moins exceptionnel selon les mois, qui est venu affecter la lecture. Cela a provoqué d’énormes variations. L’année a donc été atypique en termes de profil et de volatilité avec de fortes évolutions, difficilement prévisibles parfois.
Est-ce à dire que c’est une année à mettre entre parenthèse et qu’on va revenir à une situation plus lisible, justement, ou est-ce le signe d’une situation désormais plus complexe à décrypter et à anticiper ?
De fait, 2024 a été marquée par pas mal d’événements exceptionnels en Europe, et notamment sur ses deux principaux marchés, avec les JOP en France, et l’Euro de foot en Allemagne. Mais, heureusement, on ne peut pas