2025 s’annonce comme une année charnière pour les voyages d’affaires, où croissance, innovation technologique et durabilité redéfiniront le secteur. Les entreprises qui sauront s’adapter à ces évolutions tout en répondant aux attentes changeantes des voyageurs optimiseront leur positionnement dans un environnement économique très changeant …
En 2024, les voyages d’affaires ont atteint un record (avec l’ère pré-pandémique) de 1480 Milliards $ selon le GBTA (Global Business Travel Association). Selon ses experts, 2025 devrait voir ces performances croître encore dans différentes régions du globe; les US en tête avec l’arrivée de Donald Trump et de son gouvernement très pro-business.
Pour le GBTA, cette croissance – dans les régions concernées- s’explique par “la stabilité économique, la demande refoulée et la dynamique de reprise”. Selon toute vraisemblance, d’ici à 2028, ce marché devrait froler les 2000 Milliards $ !
Déjà, en 2024, 64% des voyageurs d’affaires interrogés déclaraient une augmentation significative de leurs dépenses par rapport à 2023, soit un budget moyen de 834 $ (794€) par personne lors de leur dernier voyage d’affaires.
Pour beaucoup de voyageurs, la manière de réserver et de consommer les prestations de leurs voyages d’affaires ont cependant beaucoup évolué ces dernières années avec des restrictions, des contrôles et des centralisations de plus en plus forts.
Si une majorité (81 %) estime que les voyages d’affaires sont utiles pour atteindre leurs objectifs, 29% considèrent que leurs déplacements ne servent pas à grand chose et pourraient être évités…
Pour beaucoup, partir “en mission” comporte de nombreux changements auxquels il est plus ou moins facile de s’adapter:
- du côté des “plus”, les plateformes numériques, comme les sites dédiés aux voyageurs d’affaires ou, plus simplement, les versions business des OTAs comme Booking Business, sont venus transformer la gestion des voyages,
- Autre “plus”, avec l’IA, ces plateformes parviennent à offrir une personnalisation accrue des recherches de services (hébergements, transports, etc) pour simplifier le travail des voyageurs d’affaires qui sont de moins en moins nombreux à s’en remettre à un assistant “physique”,
- Par aillaurs, les outils intégrés dans les solutions de gestion en entreprises permettent une meilleure visibilité des dépenses (comme la délégation de cartes bancaires virtuelles) et tendent à simplifier la gestion des frais.
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Le saviez-vous ? Booking For Business a connu une croissance significative en 2024, avec une augmentation de 65% des nuitées réservées, soit 2,5 millions de nuitées pour le seul exercice 2024. Selon plusieurs sources, le nombre de clients professionnels actifs aurait même augmenté de 10% en 2024, pour atteindre 172 000 clients réguliers. Bien que le revenu spécifique de Booking for Business ne soit pas divulgué, on peut supposer qu’il représente une part croissante mais encore relativement modeste du chiffre d’affaires total de Booking.
1 voyageur sur 2 en mode “bleisure”
Comme pour les voyages d’agrément (ou le “loisir”), les voyages d’affaires connaissent ou stimulent de véritables tendances. On a, par exemple, beaucoup parlé du “bleisure” (mélange de voyages d’affaires et de loisirs). Selon toute vraisemblance, il devrait continuer de croître en 2025.
Selon l’enquête conduite par le GBTA auprès de 900 de ses membres, “près de la moitié des acheteurs (46 %) déclarent que leurs employés effectuent davantage de voyages “bleisure” qu’il y a un an. Seuls 9 % déclarent que leurs employés effectuent moins de voyages mixtes”.
Comme ce marché est croissant, l’offre se construit forcément autour d’hébergements vraiment orientés “loisir” (des hôtels proches des spots touristiques, des maisons d’hôtes, des boutique-hôtels, des appartements plus spacieux pouvant accueillir plusieurs personnes …). Positionner votre offre sur le marché du bleisure ne serait donc pas une coquetterie en 2025, au contraire ! En proposant une remise sur les jours de weekend, à condition de réserver un ou deux jours sur la semaine serait déjà un premier pas pour entrer sur ce marché à forte croissance.
Profiter de l’organisation de conférences ou d’évènements à quelques pas de chez vous est une stratégie gagnant pour celles et ceux qui veulent se positionner sur le marché du bleisure: en effet, toujours selon le GBTA, “les réunions en personne continuent de reprendre de la vigueur: 3 acheteurs sur 5 (59 %) affirment que leurs employés participent davantage à des réunions et conférences en personne qu’il y a un an”.
Cependant, bleisure ou non, n’oubliez pas que les voyageurs attendent des options sur mesure, une transparence totale sur les prix et des expériences fluides grâce à des solutions digitales avancées.
Le durable, toujours …
Enfin, comme pour le marché du “loisir”, les voyageurs d’affaires se préoccuppent de plus en plus de la “durabilité” de leurs déplacements. Mais pas ! Leurs employeurs, aussi ! Puisque ces derniers (et notamment, les plus gros) ont de nombreux comptes à rendre à ce sujet.
La directive CSRD de l’UE (voir plus bas) impose aux entreprises de mieux rapporter leurs émissions liées aux voyages d’affaires et d’intégrer des carburants d’aviation durables (comme le SAF). Les entreprises immédiatement concernées par ces objectifs doivent, en effet, équilibrer leurs impératifs environnementaux et adopter de plus en plus de pratiques durables; dont celles liées aux voyages.
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Le saviez-vous ? La directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) est une directive européenne adoptée en 2022 qui vise à améliorer et harmoniser la divulgation d’informations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) par les grandes entreprises (plus de 250 employés, 40 millions d’euros de chiffre d’affaires ou 20 millions d’euros de total bilan) ou les PME cotées en bourse (avec des exigences allégées). Certaines entreprises non-européennes opérant dans l’UE sont également concernées. Entrée progressivement en vigueur depuis l’an dernier, son application sera complète prévue d’ici 2029 pour toutes les entreprises concernées.
En conclusion, si 2025 devrait encore porter une réelle dynamique au niveau des voyages d’affaires et des opérations de groupes (team building, incentive, réunions inter-services sur 2 ou 3 journées, etc), le marché sera soumis à de nouvelles exigences, notamment environnementales, sur lesquelles vous ne devez pas hésiter à communiquer pour vanter les mérites de votre hébergement (nature, circuits courts, sobriété environnementale, etc) et que les voyageurs d’affaires peuvent reprendre à leur compte.
N’oubliez pas, non plus, de diffuser vos offres sur les OTAs et les canaux spécialisés dans les voyages d’affaires. Un bon début – à moindre coûts techniques et financiers – serait de le faire avec Booking et Airbnb qui enregistrent une croissance régulière dans ce même secteur.
