6. Les gîtes bénéficieront-ils de la clémence fiscale en 2025 ?
Dans la turbulence de la loi de Finances 2025 et de la loi sur les meublés touristiques, de nombreux acteurs s’interrogent sur le sévère coup de rabot donné aux principaux abattements fiscaux. À commencer par les hébergeurs de type “gîtes” qui se demandaient s’ils pourraient espérer une clémence fiscale sur les conditions d’application de leur abattement historique.
Cependant, bien que des rumeurs circulent sur un possible retour à l’abattement de 71% pour ces hébergements, cette perspective reste des plus improbables en raison de plusieurs obstacles:
- d’abord, le caractère transpartisan de la loi,
- les principes d’équité fiscale,
- et les complications techniques liées au passage au régime réel.
En conclusion, il est fort probable que l’État maitienne ses positions en expliquant que les propriétaires devront choisir entre le nouveau régime forfaitaire moins avantageux ou passer au réel, ce qui implique une gestion comptable plus complexe.
7. La fin des boîtes à clés ?
Les locations de courte durée sont clairement dans l’oeil du cyclone des autorités publiques en France et dans le reste de l’Europe. Cet article a suscité un véritable élan de curiosité sur la récente mesure italienne interdisant carrémment les boîtes à clés qui fleurissent un peu partout aux portes des locations meublées.
En effet, l’Italie a récemment interdit l’utilisation des boîtes à clés pour les locations saisonnières ! Cette décision, motivée par des raisons de sécurité publique, de contrôle d’identité et de lutte contre la prolifération des locations à court terme, oblige désormais les propriétaires à rencontrer physiquement leurs locataires pour leur remettre les clés et vérifier leur identité tandis que les informations personnelles des voyageurs doivent être transmises aux autorités dans les 24 heures suivant l’enregistrement. Cette mesure radicale, soutenue par les autorités locales et le gouvernement italien, pourrait inspirer d’autres pays européens, dont la France, où certaines villes comme Marseille ont déjà commencé à prendre des mesures similaires. Airbnb a exprimé ses inquiétudes face à cette interdiction qui pourrait affecter son modèle d’affaires, mais les autorités semblent déterminées à maintenir cette nouvelle réglementation.
8. L’Europe officialise Booking comme contrôleur d’accès (DMA)
Alors que la mise en oeuvre de la directive européenne sur le marché digital est en vitesse de croisière, de nombreuses réactions trahissent l’émoi de Google et des OTAs face à ce qui pourrait rebattre toutes les cartes de la distribution ces prochains trimestres, en Europe.
Dans cet article, nous expliquions comment, après Google, la Commission européenne avait officiellement désigné Booking comme “contrôleur d’accès” dans le cadre du Digital Markets Act (DMA), le 14 novembre dernier.
Ce nouveau statut impose donc à Booking de respecter certaines obligations sur le continent européen, notamment l’interdiction des clauses de parité tarifaire, déjà en oeuvre depuis au moins 2015. Plus largement, avec les autres dispositions, cette décision vise à favoriser une concurrence plus équitable entre les plateformes et les hébergeurs, en permettant à ces derniers de proposer des tarifs différents sur leurs propres sites ou d’autres canaux sans craindre de représailles. De son côté, Booking s’est engagé à maintenir une expérience de qualité pour ses clients et partenaires tout en se conformant aux exigences du DMA. Mais des frictions sont apparues, cette fin d’année, entre Booking, Google et les autorités européennes.
9.Google dénonce les pros accrocs aux faux avis
En octobre dernier, Google a annoncé avoir récemment renforcé sa lutte contre les faux avis dont les professionnels eux-mêmes pourraient être à l’origine.
Première des mesures punitives, désormais, les entreprises soupçonnées de publier de faux avis sur leur page Google My Business seront publiquement signalées aux visiteurs: un message d’avertissement sera affiché sur leur profil, indiquant que des faux avis présumés ont été supprimés, et leurs informations pourront être bannies pendant au moins 30 jours.
Google surveillera notamment les avis publiés à partir de comptes multiples et l’utilisation de méthodes visant à simuler un engagement réel. Cette initiative vise à préserver la crédibilité de la plateforme, dissuader les entreprises de manipuler artificiellement leurs évaluations, et maintenir l’authenticité des avis, essentiels dans le processus de décision des consommateurs. L’impact potentiel sur la réputation des entreprises fautives est considérable, ce qui devrait inciter à plus de prudence et d’honnêteté dans la gestion des avis en ligne.
10. Ce qui attend les loisirs en 2025
En 2025, la digitalisation du secteur des loisirs et des activités sportives va considérablement s’accélèrer, c’est un fait !
Dans cet article, nous expliquions comment les clients, désormais ultra-connectés, s’attendent à pouvoir tout faire en ligne : rechercher des informations, comparer les offres, lire des avis et réserver instantanément, principalement via leurs smartphones.
Cette évolution pousse les professionnels à s’adapter rapidement, car seulement 21% d’entre eux considérés comme correctement digitalisés selon le dernier rapport PhocusWright.
Les attentes des consommateurs vont au-delà d’un simple site web, exigeant des systèmes de réservation en temps réel, des plannings connectés aux OTAs, et une présence active sur les réseaux sociaux et Google My Business.
Pour rester compétitifs, les professionnels des loisirs devront donc investir dans des solutions digitales complètes qui gèrent non seulement les réservations en ligne, mais aussi l’organisation interne, le contrôle d’accès, la gestion des stocks et la communication client. L’accent est mis sur l’importance d’une présence forte sur Google, l’adaptation au mobile, et l’intégration de systèmes de paiement modernes comme ApplePay et GooglePay. La digitalisation offre également de nouvelles opportunités en termes de gestion de la rentabilité, de fidélisation client et d’élargissement de la clientèle aux entreprises et aux groupes.