A quelques semaines de l’ouverture des négociations commerciales 2025 entre distributeurs et industriels, la FEEF* publie pour la deuxième année consécutive le baromètre de la situation économique et financière des PME-ETI fournisseurs de la distribution réalisé par la Banque de France. Le constat est sans appel : depuis 2018, la fragilisation du tissu industriel des PME-ETI ne cesse de s’accentuer. L’encadrement juridique des négociations commerciales, issu en particulier des différentes lois EGAlim, n’a pas permis de protéger les fournisseurs PME-ETI. Dans ce contexte, la FEEF appelle les pouvoirs publics à réagir et à engager une réforme des négociations commerciales dédiée aux industriels PME-ETI pour soutenir les entreprises à taille humaine engagées dans les territoires et dans les filières agricoles françaises.
Les principaux résultats de l’étude Banque de France [1] réalisée sur le périmètre des adhérents de la FEEF qui regroupe plus de 1100 entreprises PME-ETI (22 milliards d’euros de chiffre d’affaires) mettent en évidence les éléments suivants :
33% d’entreprises déficitaires en 2023 contre 19% en 2018, soit une augmentation de 42%d’entreprises en difficultés depuis 7 ans ; Près d’1 entreprise PME-ETI sur 2 a aujourd’hui un taux d’endettement supérieur à 7 ans ; Doublement du poids des charges financières des industriels PME-ETI entre 2022 et 2023.
La fragilisation du tissu PME-ETI est aussi un vrai risque pour le monde agricole français car : 78% de leurs approvisionnements de matière première agricole (MPA) sont d’origine française, 43% de la MPA achetée par les