Cet article a été écrit par Tom Travel. Cliquez ici pour lire l'article d'origine
Si vous êtes l'auteur de cet article, cliquez ici pour découvrir comment la republication de votre article améliore votre SEO et votre visibilité !
Convié à échanger sur ‘avenir des marques du voyage à l’heure de l’IA dans le cadre de l’édition 2025 d’Adopt AI à Paris, le responsable de l’intelligence artificielle de Skyscanner a pris le temps de détailler la manière dont le métamoteur appréhendait l’IA et comment l’entreprise comptait s’en servir pour faire évoluer son métier
Skyscanner est à votre écoute, même si vous n’avez pas d’idée. En dotant son application d’un onglet ExplorIA qui permet d’exprimer en langage naturel ses envies de voyage même les plus vagues, en s’associant à Reddit et TikTok pour dénicher les tendances voyages pour 2026, l’entreprise basée à Edimbourg semble devancer les désir des voyageurs, se positionnant sur l’inspiration et non plus sur la réservation.
Skyscanner est-il en train de changer de métier ? Pas exactement, explique Piero Sierra, Chief AI Officer de Skyscanner, rencontré en marge d’Adopt AI à Paris. L’enrichissement et le développement de cet opérateur identifié jusqu’ici pour l’exhaustivité de ses résultats de recherche de vols répondraient à une demande identifiée depuis longtemps et que l’IA permet aujourd’hui de mieux traiter. « 53 % des voyageurs qui viennent sur Skyscanner ne savent pas encore où ils veulent aller ou quand ils veulent partir », rappelle Piero Sierra, « Parfois, ils savent où mais pas quand. Parfois, ils savent quand mais pas où. Et parfois les deux, mais environ 53 % des voyageurs sont au sommet de l’entonnoir où ils viennent pour s’inspirer. »
Skyscanner s’était déja doté d’une fonctionnalité appelée « Explorez le monde entier » qui, d’après le représentant de l’entreprise, génère beaucoup de trafic. « Ce qui est nouveau, c’est que nous avons réalisé qu’il s’agit d’une opportunité assez intéressante pour nous d’aider les voyageurs avec plus que de simples prix ».
La communication autour d’ExplorIA et l’engagement de Skyscanner sur les questions de tendances identifiées sur les réseaux sociaux indiquent la volonté de l’entreprise de parler à la GenZ, plus technophile mais surtout plus flexible dans sa manière d’appréhender le voyage. « Ils adoptent la technologie et sont plus ouverts aux voyages instantanés », note Piero Sierra. « Ils sont plus spontanés, sont plus sensibles aux prix. Historiquement, la recherche se limitait à 10 liens bleus sur Google. L’avenir de la recherche inclut aussi l’inspiration des médias sociaux et la sollicitation de l’IA. »
On comprend aisément comment l’IA et la structuration des données des vols permettent cette évolution : Skyscanner a jusqu’ici démontré sa pertinence pour les utilisateurs ayant choisi une ville de départ, d’arrivée et une date précise, les agents conversationnels permettent de cerner les envies et de faire des propositions qui se veulent pertinentes. « En partie avec l’IA et en partie simplement en ayant de meilleures informations, nous pouvons également aider à façonner le trafic afin que tout le monde n’aille pas au même endroit. Si vous voulez aller à Venise, nous pouvons vous envoyer à Trieste à la place, qui est moins fréquentée », note Piero Sierra.
Cet effort pour répondre à cette demande encore indécise ou en panne d’inspiration survient alors que Google déploie dans le monde entier son outil Flight Deals, lui-même alimenté par l’IA. La volonté de Skyscanner de ne plus être réduit à son rôle de comparateur de prix est-elle portée par l’avancée de Google ? « Nous faisons toujours attention à Google. Vous ne pouvez pas l’éviter. Tout d’abord, une grande partie du trafic qui arrive sur Skyscanner passe par Google », explique le Chief AI Officer. « Nous travaillons avec eux, mais nous sommes également en concurrence avec eux, et nous le sommes depuis 10 ans. »
Mais Piero Sierra ne s’inquiète pas sur la capacité de Skyscanner à demeurer très compétitif en tant que métamoteur comparatif de vol. « Skyscanner n’est pas une simple base de données de tarifs car les prix des vols sont dynamiques », rappelle Piero Sierra. « Dans le secteur aérien, nous devons créer cet inventaire dynamiquement à chaque recherche. Quand vous allez sur Skyscanner et que vous dites « Je veux aller d’ici à là », rien n’existe tant que vous n’avez pas posé la question. Ensuite, nous consultons tous nos partenaires et ils effectuent des calculs très complexes pour déterminer l’inventaire et les prix disponibles. Tout est dynamique. Ce que fait Skyscanner, c’est très complexe et c’est irremplaçable par l’IA. (…) Tout cela me rend assez confiant sur le fait que Skyscanner apporte une valeur durable. L’IA ne la fera pas disparaître. L’IA en a besoin. »
Photo d’ouverture : Ekaterina Belinskaya
Input your search keywords and press Enter.