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Un rapport d’ATSLab, avec Rolls‑Royce, easyJet et Heathrow, estime que l’hydrogène pourrait réduire les émissions tout en limitant l’impact d’un mandat SAF sur la croissance. La clé : des “hubs” ciblés.
L’hydrogène est peut-être la clé pour parvenir à concilier deux objectifs souvent contradictoires pour le transport aérien : baisser fortement les émissions tout en préservant la croissance du marché. C’est en tout cas la thèse centrale d’une étude publiée par Rolls‑Royce, easyJet, Heathrow et le laboratoire Air Transportation Systems Lab (ATSLab) de l’University College London (UCL), réunie sous le titre Enabling Hydrogen in the European Aviation Market.
Le rapport ancre son raisonnement dans une modélisation des comportements économiques du secteur aérien. Ce modèle simule des compagnies en concurrence cherchant à maximiser leurs profits pendant que les consommateurs maximisent leur utilité, via des ajustements de prix et de fréquences jusqu’à un état d’équilibre. Les auteurs expliquent ainsi vouloir évaluer la viabilité économique d’avions hydrogène monocouloirs dans des scénarios où hydrogène et carburants durables (SAF) coexistent, avec des niveaux variables d’incitations ou de pénalités liées au CO₂.
Le document émet l’idée qu’un déploiement partiel des infrastructures pourrait suffire à capturer l’essentiel des avantage de ce carburant. « Un petit nombre de grands aéroports pourraient générer la plupart des avantages en matière de réduction des émissions de carbone”, estime Matt Gorman, directeur de la stratégie carbone à Heathrow. Le rapport affirme qu’une stratégie ciblée sur une vingtaine de hubs équipés pour les appareils à hydrogène permettrait de tirer plus de 80% des bénéfices d’émissions attribuables à l’hydrogène, un résultat finalement peu éloigné du scénario où l’hydrogène serait disponible partout. Dans ce cas de figure, les appareils seraient capables de faire du “tankering”, c’est‑à‑dire emporter du carburant depuis un hub pour ne pas avoir à se ravitailler dans d’autres aéroports qui ne seraient pas équipés.
L’étude considère l’hydrogène comme complément, et non substitut immédiat, à la politique en faveur des SAF. « Cette étude souligne l’importance de l’hydrogène comme l’une des solutions pouvant contribuer à accélérer la décarbonisation tout en soutenant la croissance économique », juge Lahiru Ranasinghe, directeur du développement durable chez easyJet. Ce carburant peut en effet permettre, au moment où l’imposition jugée nécessaire des carburants durables rendra les coûts du transport aérien plus élevés, de trouver sa place dans l’environnement concurrentiel du secteur et de contribuer à la croissance.
Photo d’ouverture : Illustration générée par intelligence artificielle via Dust
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