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Betterfly, fondé en 2011 par Hubert Vendeville, a rejoint FairMoove et est désormais devenu FairMove Solutions. L’entreprise est donc aujourd’hui adossée à l’agence de voyage écoresponsable et continue à proposer son expertise en matière d’affichage environnemental et de conseil pour les établissements touristiques. Hubert Vendeville, désormais CEO de FairMoove Solutions, nous décrit les outils qu’il a mis en place pour répondre aux besoins des hôteliers.
Quelles sont les principales motivations des établissements qui font appel à FairMoove Solutions ?
Hubert Vendeville : Il y a la nécessité pour les établissements de satisfaire des obligations règlementaires. L’affichage environnemental est inscrit dans la loi climat et résilience pour 2026. Nous sommes souvent dans l’anticipation de la réglementation avec l’idée que le jour où la réglementation sera effective -très clairement, ce ne sera pas fait en 2026-, notre entreprise sera prête.
C’est aussi un élément de différenciation. Pour la clientèle plutôt entreprise, certains opérateurs vont sélectionner des hôtels uniquement s’ils ont un engagement environnemental. Pour être très clair, des hôtels peuvent être écartés de consultations s’ils ne montrent pas cet engagement. Nous avons des clients qui viennent nous voir pour se positionner sur des appels d’offre avec des cahiers des charges précis. Pour les particuliers, nous n’avons pas de chiffre fiable sur la réalité de la réservation d’un hôtel écologique par la clientèle loisir.
L’argument qui fait mouche est surtout la démonstration, indicateurs à l’appui, qu’on va réduire les coûts d’exploitation en même temps que les impacts. Tout le travail de FairMoove Solutions, c’est de proposer des plans d’action qui permettent de faire des économies. C’est l’argument massue pour convaincre ceux qui sont les moins sensibles aux questions environnementales.
Quelles réponses techniques apportez-vous à ces besoins ?
La première innovation, c’est de permettre à n’importe quel hôtelier de réaliser un bilan environnemental en moins d’une journée, avec à la clé des indicateurs puissants : l’impact carbone, l’impact eau, l’impact énergie, l’impact sur la biodiversité avec une approche en cycle de vie. La nouveauté, c’est la réduction du temps passé pour saisir des données et établir un bilan. Concrètement, l’utilisateur doit saisir quelques factures et ensuite il va décrire son offre et, par exemple, détailler le buffet du petit-déjeuner. Le logiciel va calculer l’impact derrière le croissant, derrière le gel douche etc.
La deuxième innovation, c’est qu’en plus de développer le bilan environnemental avec plusieurs indicateurs et en cycle de vie, nous pouvons sortir l’analyse des coûts d’exploitation. L’établissement va ainsi pouvoir le comparer en terme de coût d’exploitation par rapport aux hôtels similaires parmi tous les tous les établissement qu’on a déjà décrits. Nous disposons de cette base de données, et tout nouvel hôtel qui va saisir des des données opérationnelles, très détaillées, va également contribuer, anonymement, à cette base de statistiques.
J’évoque aussi une innovation que nous allons lancer cette année : nous allons automatiser la lecture des facture, un hôtel pourra faire glisser tous les PDF de ses factures de l’année dans un répertoire et un outil va, grâce à l’IA, automatiquement classer et effectuer des calculs de coût liés à tous ces achats. L’utilisation de l’IA permettra aussi, à terme, de suggérer des plans d’action. Avec les outils d’IA, il sera possible d’envisager des plans d’action et des rapports automatisés que nos consultants pourront ensuite valider et approfondir.
Devancer la règlementation, c’est pour vous le meilleur moyen de faire avancer les choses ?
C’est mieux d’être leader et d’emmener dans son sillage l’ensemble des acteurs plutôt que d’attendre que ces acteurs fassent à notre place. Je pense c’est aussi la position de Jean-Pierre Nadir (fondateur de FairMoove NDR). Si aujourd’hui il est fait mention de l’affichage environnemental dans l’article de loi numéro 2 sur le la loi climat et résilience, c’est parce que à l’époque Betterfly avait analysé des centaines d’hôtels. Nous avions démontré que c’était faisable de déployer avec un coût maîtrisé l’affichage environnemental. C’est bien qu’il y ait des des cadres réglementaires, ça peut faire avancer les choses, mais il vaut mieux proposer un dispositif qui vienne du terrain au législateur plutôt que ce soit le législateur qui impose un dispositif au terrain.
Photo d’ouverture : Kindel Media
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