Si comme Mak Abdelkafi et moi-même, vous êtes un piqué d’hôtellerie, mais aussi de technologie, alors nul doute que cet épisode est fait pour vous.
Qui est Mak Abdelkafi ?
Le virus l’a pris très jeune et j’ai été surpris de son parcours. Car avant de travailler dans les technologies, Mak est un hôtelier opérationnel, comme on dit dans le jargon.
Formé en Tunisie, dont il est originaire, il a gravi les échelons jusqu’au poste de direction générale, qu’il a occupé au Canada notamment.
Après l’hôtellerie de terrain, c’est sa deuxième passion qui prend le dessus. Le voici donc dans l’univers fermé du logiciel PMS (Property Management System).
C’est ainsi que mon invité a réuni le meilleur de ses deux mondes, l’hôtellerie et la technologie hôtelière.
Jusqu’au jour où un nouvel entrant arrive sur le marché français, Mak Abdelkafi y voit l’opportunité de traverser l’Atlantique pour arriver dans l’hexagone.
Depuis cinq ans, il occupe le poste de directeur commercial en France pour Mews.
MEWS, un nouveau PMS
Pas si nouveau, me direz-vous, quand on voit à quel point Mews est déployé dans de nombreux pays (85 à l’heure où j’écris ces mots).
Pourtant, la solution existe depuis 2012 seulement.
En 2017, sous l’impulsion du fondateur Richard Valtr, le logiciel part à la conquête du marché français, c’est là que Mak Abdelkafi entre en jeu.
Conquérir un marché concurrentiel
Si comme moi, vous étiez déjà au fait des solutions existantes il y a dix ans, vous savez que nombreux étaient les PMS existant. Avec notamment le bon vieil Opera d’Oracle que tout hôtelier a déjà pratiqué au moins une fois dans sa vie.
Mais la stratégie du fondateur de Mews, c’est d’appliquer une vision similaire à celle de Steve Jobs, dont il est fan.
On retrouve donc un outil fluide, avec un design qui tranche avec les PMS d’époque.
Surtout, Mews possède une API (Application Program Interface) ouverte, c’est à dire que la solution est connectable à de nombreux outils. Comparé aux géants fermés de l’époque, c’est une vraie révolution.
Le marché français du PMS à l’arrivée de Mews
En 2017, lorsque Mews pénètre le marché français et francophone, le groupe possède 27 hôtels dans le portefeuille.
Aujourd’hui, c’est plus de 700 que Mak Abdelkafi et les équipes ont convaincu à travers leur solution.
Pourtant, l’hôtelier français n’est pas le plus simple à convaincre, surtout quand il s’agit de logiciel avec les coûts et changements que cela engendre.
Il faut croire que la dynamique agile de Mews a plu, car de nombreux hôtels sont passés à cette solution.
Lorsque j’ai demandé à mon invité si son PMS répond aussi aux attentes spécifiques des établissements cinq étoiles, je ne m’attendais pas à voir Mews si implanté sur ce marché.
Car lorsque j’accompagne des établissements de luxe, ces derniers ont généralement des besoins qu’on ne retrouve pas dans d’autres catégories et que peu de solutions peuvent combler.
D’ailleurs, Mews équipe des groupes de luxe tels que les Airelles, réputés pour être parmi les établissements les plus chers du monde.
En résumé, selon Mak Abdelkafi, pour convaincre son marché, plusieurs points ont été essentiels pour Mews :
- Un bon timing d’entrée sur un marché mature et qui avait besoin d’être disrupté
- Un produit intuitif et simple, qui s’adapte aux différents types d’établissements
- Une API ouverte et facilement intégrable à d’autres solutions
Conseils pour un hôtelier qui souhaite changer de PMS, selon Mak Abdelkafi
J’ai posé la question à mon invité de savoir ce qu’il recommande à un hôtelier qui souhaiterait changer de PMS, pas forcément pour Mews.
Voici quelques points clés :
- Quelle expérience client je veux délivrer ?
C’est la première question à se poser afin de dérouler le parcours client adapté. - Quelle expérience je veux fournir aux usagers de mon système ?
Le réceptionniste, c’est lui qui utilise l’outil. S’il n’est pas satisfait de son PMS, il n’a pas tous les éléments entre les mains pour délivrer la meilleure expérience client. - Le coût
C’est évidemment un point crucial. Il y a tout un panel de solutions plus ou moins coûteuses existantes sur le marché. C’est le portefeuille de l’hôtelier qui lui permettra de faire son choix final.
Le futur du digital et de l’hôtellerie
Moins l’hôtelier passe de temps sur son système, plus il en passe avec son client.
C’est comme cela qu’un bon système doit se mesurer. Par sa capacité à accompagner l’utilisateur et à le dégager de ses tâches récurrentes et administratives afin qu’il puisse se concentrer sur l’essence même de son métier : l’hospitalité.
L’intelligence artificielle
Le déploiement de l’IA vient redéfinir la façon dont nous travaillons et allons travailler, selon mon invité.
D’ailleurs, Mews est en train de l’intégrer dans son système, par exemple, dans l’attribution automatisée des chambres.
La gestion des espaces
Si vous êtes hôtelier comme moi, vous êtes habitué à une réflexion en termes de nombre de chambres et de RevPAR (Revenue Per Available Room).
Mon invité est quant à lui persuadé que l’évolution va vers une gestion de la rentabilité au mètre carré, c’est d’ailleurs dans cette dynamique que Mews s’oriente.
Une tendance qui se confirme, quand on voit les nouveaux concepts qui cherchent à optimiser ses espaces : coliving, coworking et autres modèles hybrides.
Le RevPAR, c’est du passé. Avec Mews, on parle de rentabilité au m².
Le livre
Si vous souhaitez vous inspirer du parcours d’un grand leader, cette lecture devrait vous plaire !
Les autres épisodes du Podcast cités
Pour contacter Mak Abdelkafi
- Email : mak@mews.com
Le message aux Insiders
Il n’y a pas de limite.
Ne vous mettez pas d’obstacle.
Il n’y a plus d’impossible.
Laissez aller votre imagination et vous allez voir, ça va bien aller.
