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“Veut-on des enfants ou pas dans un restaurant ?” C’est la première question à se poser et que se posent d’ailleurs les restaurateurs, selon Bernard Boutboul. Le fondateur et directeur du cabinet Gira constate qu’il existe une véritable problématique quant à l’accueil des enfants dans un établissement. “Car ils font du bruit, ils peuvent courir partout, ils n’ont pas forcément de menu adapté…. ”
Malgré cela, le consultant incite plutôt les restaurateurs à ouvrir leurs portes aux plus jeunes, “même si ce n’est pas rentable”. En effet, “un enfant occupe une place pour un ticket moyen très bas”, reconnaît le consultant. “Mais c’est un investissement pour fidéliser des parents”, nuance-t-il. Aussi suggère-t-il aux restaurateurs de créer un menu enfant, voire une “carte enfant”, “avec le choix entre plusieurs entrées, plats et desserts”.
Comme pour les grands. Il recommande, en outre, de miser sur le ludique, l’attractif, “jouer sur les couleurs et le visuel par exemple”. Autre recommandation : “Sortir des frites, nuggets et glace vanille. Ce qui fera plaisir aux parents, qui aimeraient que le restaurateur soit une sorte d’accompagnateur des enfants vers une autre façon de passer à table. Par exemple, en leur faisant découvrir et aimer les légumes verts, le poisson et d’autres boissons que les sodas.”
“Pour les enfants, c’est gratuit !”
Le cadeau ? C’est l’astuce en plus. Bernard Boutboul préconise d’en ajouter un, “pour fidéliser l’enfant”. “L’idéal, poursuit-il, c’est le cadeau collector. Car dès qu’il y a une série à collectionner, l’enfant est prescripteur au niveau des parents. Il leur donne envie de retourner dans le restaurant où il a reçu tel ou tel jouet.”
Autre “aubaine” pour les restaurateurs, selon le patron de Gira : “le goûter d’anniversaire. Car cela permet de remplir une salle de restaurant en dehors des heures de repas”. Bernard Boutboul cite aussi en exemple une initiative qu’il a déjà mise en œuvre, à savoir : “Pour les enfants, c’est gratuit ! ”
Une proposition à positionner plutôt le mercredi que le samedi, bien sûr, et qui a fait ses preuves. “Car on ne perd rien ! Ou pas grand chose. On perd juste le coût matière du menu enfant. En revanche, on gagne le chiffre d’affaires des parents, qui eux-mêmes peuvent se fidéliser car sensibles à cette offre pour les enfants.” Une proposition qui trouve toute sa pertinence dans “la restauration intermédiaire”, mais ni à une table gastronomique, trop formelle pour les plus jeunes, ni dans un fast food où, a contrario, l’enfant est une cible de choix.