L’Hôtellerie Restauration : Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
Marc Figueiredo : Je suis né en 1979 à Paris. J’ai suivi des études de gestion et comptabilité. J’ai débuté dans le secteur de l’hôtellerie un peu par hasard, avec des emplois d’extra à Paris, en parallèle de mes études. Un voyage à Évian a bouleversé mes plans : je suis tombé sous le charme de la région et j’ai décidé de m’y installer. J’ai trouvé un poste comme saisonnier au sein de l’hôtel Hermitage, l’un des hôtels du groupe Évian Resort, en 2006. En 2022, je suis passé directeur général de l’hôtel Royal, bâtiment de 150 chambres et suites, distingué palace en 2016 et membre de The Leading Hotels of the World. J’y suis maintenant depuis 25 ans.
Qu’aimez-vous le plus dans votre travail ?
L’absence de routine et la diversité des tâches. Je détestais la régularité à l’école. Ici, les journées ne sont jamais les mêmes. Il faut savoir tout faire : un peu de commerce, de relations presse, de management, mettre la main à la pâte. Ce qui me fait rester ici c’est la région, le lac. Je n’ai pas envie de chercher quelque chose ailleurs. J’apprécie les valeurs du groupe Danone. On m’offre ici un cadre qui me permet de m’épanouir, de tenter des choses. On se sent accompagné.
Quelles sont vos horaires ?
Je sais à quelle heure j’arrive le matin, mais je ne sais jamais quand je repars. L’agenda n’est jamais celui qui était prévu. J’ai la chance d’habiter à 5 minutes en voiture de l’établissement.
Quel type de manager êtes-vous ?
On ne doit jamais rien considérer comme acquis, avec nos clients comme nos collaborateurs. Tous les jours, on peut avoir une personne qui s’en va, un dysfonctionnement… On doit rester à l’affût. Il faut également prendre en compte l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle en donnant notamment des week-ends, en permettant aux collaborateurs de prendre des congés pendant les vacances scolaires… Le gros challenge, c’est de continuer à transformer notre industrie dans ce sens, mais pour cela on a aussi besoin des jeunes, de sang neuf pour poursuivre cette mutation.
• Au sein de l’hôtel Royal il y a 160 permanents, pour le bâtiment (hors jardiniers par exemple), et on monte à 230-240 en saison.
• Sur le resort, il y a environ 650 collaborateurs à l’année, et on monte à plus de 1 000 en saison, hors période du tournoi de golf.
Quelles sont les attentes des clients ?
La clientèle cherche à vivre quelque chose d’exceptionnel. Ils préfèrent faire des courts séjours dans plusieurs lieux. Nous essayons de cultiver cela, en proposant des activités singulières, une offre personnalisée.
Quelles sont les ambitions et les enjeux à venir pour l’hôtel ?
L’hôtel Royal ambitionne de rester ouvert toute l’année, renforçant sa position sur le marché américain, qui connaît une reprise. Nous venons d’achever la rénovation du spa, le premier Évian Spa en Europe. C’était un projet important. Nous cherchons a stabiliser l’étoile Michelin. Côté restauration les efforts se concentrent également sur la réduction de l’empreinte carbone et la proximité des fournisseurs. Pour la suite des chantiers, il y a un projet de rénovation d’une partie de l’hôtel La Verniaz, et le chantier déjà en cours de la deuxième scène musicale.
Le palace propose une offre différenciée par rapport à de nombreux établissements. Pouvez-vous nous détailler cela ?
L’Évian Resort mise sur la clientèle loisirs et d’affaires avec une multitude d’activités et de services. Ce qui différencie l’hôtel, c’est le très haut niveau d’installations et de services réuni au même endroit. Parmi les installations, il y a le nouveau Évian Spa – le premier d’Europe -, un parcours de golf de renommée mondiale grâce à The Amundi Évian Championship, un casino, un espace thermal, une offre gastronomique et musicale riche grâce à la Grange au lac, complété d’ici fin 2025 par un deuxième bâtiment, pouvant accueillir jusqu’à 1 000 personnes pour des concerts. Une centaine d’activités sont proposées à la clientèle Mice. L’attention particulière à la famille se traduit par des installations et des services comme un kids club de plus de 1 000 m², avec des animateurs, accessible de 4 mois à 17 ans grâce à une affiliation PMI (micro-crèche) offrant des activités au-delà de cet espace comme visite d’une ferme, wakeboard sur le lac, laser game…