Dans un entretien accordé à « Pierrepapier.fr », Béatrice Guedj, Head of Research and Innovation chez Swiss Life AM France, confirme une tendance observée ces dernières années dans notre secteur hôtelier (ou immobilier touristique pour les investisseurs)
L’Hôtellerie, une classe d’actifs devenue classique ?
La nouvelle donne, dans le secteur de l’immobilier touristique, c’est la stratégie « murs et fonds (…). L’hôtellerie, en France, va rapidement devenir une classe d’actifs « classique ». Du fait de sa capacité à générer plus de revenus dans un contexte de rareté lié à une forte réglementation. Il est donc fort probable que les véhicules immobiliers, institutionnels ou grand public, y allouent stratégiquement une part croissante de leurs allocations. Béatrice Guedj, Head of Research & Innovation (PhD) Swiss Life Asset Managers
Une stratégie devenue pertinente à la lumière de la convergence de plusieurs éléments factuels : l’afflux d’actifs hôteliers après les politiques de cession massive d’actifs des grands hôteliers mondiaux (on pense à Accor en France, désormais opérateur et propriétaire de marques !), le désintérêt -ponctuel ?- des investisseurs pour l’immobilier de bureau ou résidentiel en raison notamment de l’évolution culturelle (télétravail…) et du renchérissement des taux, les possibilité de conversions d’actifs pour créer produits hôteliers ou para-hôteliers dans un contexte touristique haussier et surtout, une information jamais dégainée en France mais qui passionne les investisseurs en Europe : la possibilité, en cas de sur-tourisme de suspendre les autorisations délivrées pour ouvrir de nouveaux hôtels ce qui entraîne automatiquement une valorisation supérieure de l’actif tout