Malgré un contexte marqué par des tensions géopolitiques et les défis du changement climatique, la valeur des hôtels en Europe a progressé de 2 % en 2024, selon l’HVS European Hotel Valuation Index 2025. Cette hausse s’explique par la baisse des taux d’intérêt, une croissance modérée du RevPAR, et une demande internationale toujours soutenue pour les voyages en Europe.
La reprise des taux d’occupation d’avant la pandémie, le redressement du secteur MICE (Meetings, Incentives, Conferences, Exhibitions) et la montée des revenus de la restauration ont contribué à cette dynamique. Certaines destinations ont même dépassé leurs niveaux de 2019.
L’Europe du Sud en tête, l’Europe de l’Est accélère
L’Europe du Sud a enregistré la plus forte croissance, frôlant un retour complet aux valeurs d’avant-crise. L’Europe de l’Est, bien qu’en retard, affiche la deuxième plus forte progression. Athènes s’impose comme la ville la plus dynamique, avec une hausse des valeurs hôtelières de 11,8 %, suivie de Lisbonne, Madrid et Édimbourg (+6 à 8 %). En Allemagne, la reprise des foires et du tourisme d’affaires a dopé la croissance à Munich (+4,8 %), Francfort (+3,4 %), Berlin (+2,8 %) et Hambourg (+0,9 %).
Paris reste la ville la plus chère d’Europe, devant Londres, Zurich, Rome, Florence et Genève.
Selon Sophie Perret, directrice d’HVS Londres, les incertitudes géopolitiques, notamment un éventuel affaiblissement des relations transatlantiques, pourraient peser sur le secteur dans les années à venir.
L’hôtellerie européenne bénéficie de la forte demande touristique, avec 50 millions de nuitées supplémentaires en 2024 par rapport à l’année