L’industrie hôtelière en Russie traverse une période difficile marquée par une grave pénurie de main-d’œuvre, des coûts en hausse et des taxes croissantes. Alors que la demande intérieure reste forte, stimulée par les restrictions de voyage et la baisse des flux touristiques internationaux, les hôteliers russes font face à plusieurs défis économiques.
1. Pénurie de main-d’œuvre : Selon l’Institut d’économie de l’Académie russe des sciences, la Russie manque de près de 5 millions de travailleurs, tous secteurs confondus. Le secteur hôtelier est particulièrement touché et des responsables d’hôtels comme Marianna Neumann, Directrice Générale du Dom Boutique à Saint-Pétersbourg ou bien encore Olga Kiseleva, Directrice de l’hôtel Admiralteyskaya soulignent l’impact de cette pénurie sur la qualité des services et le bien-être des employés. Les jeunes, attirés par des salaires plus élevés dans des secteurs comme la livraison, préfèrent souvent ces emplois aux métiers hôteliers moins rémunérés et plus exigeants.
2. Problèmes financiers : La hausse des taux d’intérêt (21 % depuis octobre 2023) et l’augmentation des impôts pèsent sur les hôteliers. Les taxes foncières devraient augmenter, et une nouvelle taxe sur le tourisme sera introduite, ce qui rend les prêts commerciaux plus chers et ralentit les investissements dans l’hôtellerie. Cette situation affecte la rentabilité des hôtels.
3. Demande touristique intérieure : En raison des restrictions de visa et des difficultés de transport, les Russes privilégient les vacances dans leur pays. Le taux d’occupation des hôtels a augmenté, en particulier à Moscou et Saint-Pétersbourg, et les prix des chambres ont fortement augmenté. Cependant,