L’île Maurice souffre, aux dires de nombreux professionnels du tourisme, d’une véritable pénurie de main d’œuvre. En effet, les jeunes et moins jeunes mauriciens, parfaitement bilingues et parfaitement formés dans les métiers de service sont recherchés de par le monde. Leurs principales destination sont la Grande-Bretagne, la France, l’Australie, le Canada, l’Afrique du Sud. Ces dernières années, les Emirats Arabes Unis et notamment Dubaï se sont immiscés dans le ‘match’.
Rappelons qu’en 2016, le gouvernement avait déjà initié le fameux « Mauritian Diaspora Scheme » destiné à encourager les professionnels emauriciens vivant à l’étranger à venir exercer à Maurice !
Mais même avec un salaire de 44000 roupies soit environ 860 euros, un maître d’hôtel payé au minimum 3 fois plus en Europe a-t-il intérêt à revenir exercer « au pays » ? Rien n’et moins sûr.
Pénurie de main d’oeuvre ou volonté de niveler par le bas le salaire des salariés du secteur
Alors pour compenser la pénurie évoquée, le patronat mauricien a eu recours, ces dernières années, au recrutement de bangladais, de nigérians, népalais et indiens sur des postes opérationnels. Une politique d’immigration (appelée « coolitude » car visant les coolies, surnom des travaillerus indiens ou chinois à Mautrice) qui pose question pour nombre de travailleurs mauriciens qui estiment être discriminés pour des raisons salariales ! Alors qui a raison ?
« Selon les chiffres officiels du ministère du Travail, le pays compte 42 700 travailleurs étrangers. Parmi eux, 16 300 viennent d’Inde, 11 360 du Bangladesh, 7 200 du Népal et 5 760 de Madagascar