Quatre dynamiques complémentaires
La cartographie mondiale met en lumière deux dynamiques qui s’affirment en parallèle. D’un côté, plusieurs marchés européens et asiatiques concentrent l’essentiel des projets en construction neuve.
Dans ces zones, l’ouverture de nouveaux établissements repose sur des calendriers bien définis et une vision structurée du développement, souvent portée par des destinations en expansion touristique ou par des programmes urbains ambitieux.
À l’inverse, d’autres régions, notamment en Amérique du Nord, misent davantage sur la transformation de l’existant. La reprise et la rénovation y apparaissent comme des leviers stratégiques majeurs, à la fois pour répondre aux impératifs de durabilité, c’est-à-dire limiter l’empreinte carbone en valorisant le bâti existant, et pour pallier la rareté du foncier disponible dans des marchés hôteliers déjà très denses.
Cette approche, qui consiste à moderniser plutôt qu’à bâtir, reflète aussi une maturité du secteur. La croissance ne se fait plus uniquement par l’expansion, mais par une requalification ciblée des actifs.
Des hotspots clairement identifiables
En Europe, la dynamique se concentre notamment sur Paris et sa région, où la combinaison d’une attractivité touristique mondiale, d’événements internationaux structurants et de politiques urbaines volontaristes continue d’alimenter un flux soutenu d’ouvertures et de livraisons. À cela s’ajoute la solidité du marché domestique et une capacité d’absorption élevée, qui en font un point d’ancrage stratégique pour de nombreux acteurs hôteliers.
Le corridor Benelux–Rhénan, s’étendant de Bruxelles à Cologne et Düsseldorf, illustre une autre logique, celle de la densification d’un axe économique et logistique majeur de l’Europe centrale. Fort de sa connectivité et de la présence d’une clientèle d’affaires
