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L’agence Belvera Partners a analysé les entreprises de la travel tech dans le monde. Elle remarque que seules 15,6% de femmes occupent le poste de chef d’entreprise.
Le constat est sans appel : il y a encore trop peu de femmes qui occupent le poste de CEO dans le secteur de la travel tech. Selon Belvera Partners, seules 15,6% des dirigeants sont des femmes. Pour réaliser cette analyse, l’agence s’est basée sur sa Travel Tech Map et sur les profils LinkedIn des dirigeants des entreprises référencées.
Cette carte, qui reprend les codes du métro, regroupe des OTA, des distributeurs, des TMC, des loueurs de voiture, des plateformes d’hébergement et des médias, entre autres. 400 entreprises sont référencées au total. Si l’on regarde plus en détails les secteurs d’activité, le secteur qui compte le plus grand nombre de femmes dirigeantes est celui des lobbys, avec 36 % de CEO. Le secteur de la location de voitures possède, lui, 10% de femmes CEO.
Pour comparer l’évolution du secteur, l’agence a réalisé en 2021 une analyse similaire sur la base de sa carte publiée la même année (la sélection était plus restreinte donc la comparaison n’est pas exacte). Cette étude a montré qu’alors, 12,4 % des CEO étaient des femmes. On assiste donc à une légère augmentation.
Pour Cécile Valero et Laurence Giuliani, co-fondatrices de OK Juno, une page LinkedIn qui promeut l’antisexisme dans le monde du tourisme, « on oublie trop souvent le côté systémique de la chose ». Selon elles, ce chiffre peut s’expliquer de plusieurs manières.
D’abord, la caricature de la « femme puissante », cette wonder woman qui gère tout parfaitement de front, alimente ce qu’on appelle le « syndrome de l’imposteur ». « C’est contre-productif, ça finit par faire culpabiliser les « meufs normales » qui osent encore moins s’exposer de peur de ne pas être à la hauteur ».
Selon elles, il existe aussi le phénomène de « boys club » qui consiste, du côté des hommes, à cultiver un entre-soi masculin, en privilégiant la cooptation d’autres hommes socialement homogènes, en créant ainsi des « clubs » d’entraide et d’influence informels. « Pour ‘réussir’ les femmes doivent souvent se conformer à ce moule masculin voire reproduire elles-mêmes des logiques de domination vis-à-vis des autres femmes. »
Enfin, les co-fondatrices de OK Juno rappelle qu’il ne faut pas sous-estimer l’impact de l’éducation genrée qui pousse les jeunes filles vers des métiers d’accueil plutôt que de managers.
« On voit bien qu’il y a de nombreux leviers à activer pour faire changer les choses (un peu plus rapidement qu’une progression de 4% en 3 ans… », concluent ces « meufs » du tourisme.
Photo d’ouverture : Brooke Lark
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