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Après une période de turbulences, les levées de fonds des startups françaises montrent des signes de stabilisation, avec 4,26 milliards d’euros collectés au premier semestre 2024.
Après une période de ralentissement marqué, les startups françaises semblent retrouver un certain équilibre. C’est le principal enseignement du rapport annuel publié par EY et France Digitale. Les jeunes pousses de la French Tech ont levé 4,26 milliards d’euros au premier semestre 2024, un montant similaire à celui de l’année dernière sur la même période. Bien que ce chiffre soit bien en deçà des records de 2022 (8,39 milliards d’euros levés au premier semestre), il marque la fin de la chute brutale des levées de fonds observée depuis deux ans.
La France consolide sa place de deuxième marché le plus attractif d’Europe pour le capital-risque, derrière le Royaume-Uni et devant l’Allemagne, qui accuse un recul des investissements.
Si les levées de plus de 100 millions d’euros ont augmenté de 54 %, atteignant 1,5 milliard d’euros sur les six premiers mois de l’année, les tours de table intermédiaires (entre 10 et 100 millions d’euros) sont en baisse de plus de 20 % en valeur et en volume. Les financements inférieurs à 10 millions d’euros continuent quant à eux de croître (+3 % en montant, +15 % en nombre). Cette situation témoigne d’une prudence accrue des investisseurs, qui concentrent désormais leurs capitaux sur des refinancements de startups déjà présentes dans leurs portefeuilles.
Le nombre d’acteurs capables de financer de très grosses opérations reste limité : la moitié des fonds présents sur le marché français gèrent moins de 250 millions d’euros, ce qui freine le financement de projets plus ambitieux.
Malgré ce contexte tendu, certains secteurs se démarquent. Les financements continuent de se diriger principalement vers la transition écologique, les logiciels, la santé, et l’intelligence artificielle. L’IA, en particulier, est perçue comme une opportunité majeure : 77 % des startups considèrent les innovations de rupture, telles que l’IA générative, comme des leviers de croissance potentiels.
En revanche, les startups de la « deeptech » et à forte dimension industrielle, qui nécessitent des capitaux importants, peinent à attirer des financements. De même, les startups fondées par des femmes et des minorités continuent de rencontrer des difficultés pour lever des fonds.
Pour la plupart des startups de la French Tech, la rentabilité reste une priorité. 80% d’entre elles visent à être rentables d’ici trois ans.
Sur le front de l’emploi, la French Tech a créé plus de 1,3 million d’emplois en 2024, avec une hausse notable de 200 000 emplois par rapport à l’année précédente. Cependant, les prévisions sont à la baisse pour 2025, en raison de la prudence des investisseurs et de la réduction du nombre de levées de fonds.
Les revenus des startups françaises continuent néanmoins de croître, avec une augmentation de 27 % de leur chiffre d’affaires en 2023. Elles se tournent de plus en plus vers des stratégies alternatives de financement, comme la dette bancaire ou les fusions-acquisitions, plutôt que l’introduction en bourse, qui reste marginale.
Alors que l’écosystème tech français entre dans une phase de consolidation, les startups et les investisseurs se préparent à affronter des mois de turbulences. L’incertitude économique, financière, et géopolitique incite à la prudence. France Digitale et EY appellent à un soutien politique fort pour maintenir l’élan de la French Tech et pour encourager l’innovation à travers des mesures structurelles, comme l’harmonisation des réglementations européennes et la mobilisation des investisseurs institutionnels.
Photo d’ouverture générée avec l’IA
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