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De nouveaux acteurs et services ont vu le jour récemment, en lien avec le déploiement progressif de NDC, le format informatique de distribution du contenu aérien initié par l’IATA. Ces agrégateurs proposent de rassembler le contenu des GDS et de NDC avec la promesse d’une meilleure expérience utilisateur.
Depuis 2012, le secteur de la distribution aérienne évolue doucement, mais sûrement. C’est cette année-là que l’IATA, l’association internationale du transport aérien, a annoncé le développement d’un nouveau format informatique de distribution du contenu aérien : NDC, pour New Distribution Capability. A la base, NDC a été développée pour remplacer la norme EDIFACT qui est utilisée par les GDS (Amadeus, Sabre et Travelport).
Sa promesse ? Créer une connexion directe entre les compagnies aériennes et les agences du voyage avec deux avantages : supprimer l’intermédiaire qu’est le GDS et donc les coûts associés et avoir accès à du contenu enrichi et plus personnalisable (le choix d’un repas, l’accès au lounge, etc.). Cette vision aurait pu être réalisable si les compagnies aériennes et les agences de voyages avaient eu les moyens technologiques et techniques de développer cette connexion directe. Cela n’a pas été le cas. Qui dans le secteur possède ce savoir-faire et est déjà en relation avec ces acteurs ? Les GDS. Alors qu’ils devaient être contournés, ils se retrouvent en première ligne dans son développement. Le contenu NDC d’une vingtaine de compagnies est désormais intégré dans les PSS (système de gestion des passagers) des GDS. Parallèlement, de nouveaux acteurs voient le jour pour agréger dans une seule interface les deux types de contenu.
Depuis la crise sanitaire, des nouveaux acteurs ont fait leur arrivée sur le marché de la distribution aérienne et plus particulièrement dans le voyage d’affaires : les agrégateurs.
C’est le cas de l’entreprise Metis qui a vu le jour en 2021. Sa promesse ? Proposer une plateforme unique qui capte tous les canaux aux agences de voyage. L’agent de voyage accède à la fois au contenu GDS, sous la norme EDIFACT et au contenu NDC, sur la même interface. L’expérience client est uniformisée pour être la plus simple possible. L’utilisateur ne fera ainsi pas la différence entre un contenu ou un autre. La plateforme intègre également les compagnies aériennes et donne la possibilité d’effectuer une location de voiture ou une réservation de chambre d’hôtels grâce à la constitution d’un « PNR enrichi ». Quand le standard One Order sera opérationnel, il viendra remplacer celui-ci.
Metis ne s’adresse pas aux grandes entreprises qui possèdent déjà une TMC, mais à celles qui n’en ont pas encore. L’entreprise a par exemple développé une plateforme pour TourCom, en partenariat avec Air France.
« Je pense qu’à terme, le GDS s’appuieront sur les agrégateurs plutôt que de proposer leur propre plateforme aux agences de voyage », explique Bernard Molle, Président de Metis.
L’entreprise n’est pas la seule à s’être lancée sur ce créneau. Outre Amadeus, Air Gateway, Navan ou WonderMiles proposent elles aussi d’agréger ces différents contenus. Cette dernière se présente comme une « travel market place ». En plus d’une meilleure expérience client, elle voit l’émergence des agrégateurs comme une manière de gagner des parts de marché face aux OTA, mais aussi comme un moyen d’attirer des talents, notamment les plus jeunes générations. Avec une interface simplifiée, il n’y a plus besoin de connaître les spécificités d’EDIFACT pour effectuer une réservation.
Tous ces agrégateurs ne sont pas au même stade de développement, en fonction de leur maturité technologique ou de leur intérêt. Cyril Guiraud, COO de l’entreprise Theta, pointe du doigt le fait qu’il n’est pas toujours possible d’effectuer une modification après émission lorsqu’une réservation est effectuée sur Amadeus via NDC. « Il faut annuler la réservation et en refaire une au tarif du jour, avec le risque que le prix du billet ait doublé », précise-t-il. WonderMiles permet en revanche d’effectuer une modification après émission. Une possibilité due à l’ADN très technologique de l’entreprise qui assure être la seule à pouvoir le faire.
Même si la norme NDC a été annoncée il y 12 ans, le secteur est encore en évolution. Et si elle devait simplifier la distribution aérienne en supprimant des intermédiaires, il n’en est rien. Rendez-vous au prochain chapitre, lorsque la nouvelle norme One Order développée par l’IATA, pointera le bout de son nez.
Photo d’ouverture : israel palacio
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