À l’approche du début des vacances d’été, Franck Delvau, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie en Île-de-France, était l’invité du 11/13 info, samedi 29 juin.
«Le constat sera fait après» la période olympique et il faudra que «le préjudice soit constaté et suffisamment spécifique aux Jeux» «pour être considéré comme anormal», précise ce vendredi le délégué interministériel aux Jeux.
Les billets de train de la SNCF ont augmenté plus vite que l’inflation, les hausses de prix n’ont pas été limitées comme c’était promis. “Cela impacte le budget d’un touriste (…) c’est cela en moins qu’il va dépenser dans un de nos établissements”, selon Franck Delvau, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie en Île-de-France. Selon l’invité, les travaux dans la capitale et la facture énergétique sont deux sujets qui impactent l’hôtellerie. Concernant les Jeux olympiques, “plus de 50% des billets ont été achetés par des Franciliens, qui ne vont pas dormir à l’hôtel (…) par contre, c’est un phare sur la ville de Paris et ça devrait générer du tourisme”, analyse Franck Delvau.
“Il y aura un effet de dernière minute, mais on ne peut pas passer sous silence la situation politique du pays”, estime le président de l’Umih Île-de-France. La circulation dans la capitale va être compliquée lors des JO de Paris, des professions sont aussi impactées par cette circulation difficile, certaines sont en pause, et sont des clients habituels pour l’Umih.
Un «dispositif de compensation»
L’accès aux zones rouges des sites olympiques, où la circulation en voiture sera interdite de manière générale, est une question centrale pour toutes les professions du dépannage (ascensoristes, serruriers, climaticiens..), mais aussi pour d’autres entreprises dont l’activité sera fortement entravée (stations essence en zone sans voiture, etc). Michel Cadot a par ailleurs conseillé aux dirigeants d’entreprises envisageant de mettre leurs salariés au chômage partiel ou en congés pour fermeture de bien réfléchir, car ce «n’est pas forcément le plus intéressant dans toutes les situations», ceux-ci ne pouvant pas ensuite «être indemnisés» par la commission.
Si le préjudice est attesté, il y aura une «proposition d’indemnisation», soit «sur le budget du ministère de l’Intérieur» si le préjudice est lié à une mesure de police, soit éventuellement sur le budget «du ministère des Transports», par exemple pour les bateaux de céréaliers ne pouvant pas transporter leurs marchandises sur la Seine. Fin mars, syndicats et patronat réclamaient dans un courrier au gouvernement un «dispositif de compensation intégrale pour les entreprises» situées dans les périmètres de sécurité des sites des Jeux olympiques et dont l’activité pourrait pâtir de l’événement.
Source France Info