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Excurio est désormais capable de diffuser plusieurs expériences immersives en simultanée dans les salles de ses partenaires culturels. Une première dans le domaine du divertissement. TOM s’est entretenu avec Fabien Barati, CEO d’Excurio, anciennement Emissive, pour en savoir plus sur les opportunités de ce progrès et les objectifs d’Excurio en 2025.
Excurio vient de déposer un brevet pour sa solution de diffusion de multi-contenus immersifs en simultanée. En quoi consiste-t-elle et quel est l’avantage pour les exploitants ?
Fabien Barati, CEO Excurio (anciennement Emissive). Crédits : Excurio
Fabien Barati (Excurio) : Le principe est de proposer différentes expériences immersives aux groupes de visiteurs d’une même salle. Par exemple Bercy Village propose actuellement trois expéditions immersives en même temps dans le même espace. C’est assez unique dans le monde du divertissement culturel.
Que ce soit au cinéma, au théâtre ou dans un musée, un contenu est lié à un lieu dans un temps donné. Dans cette configuration, si un contenu ne fonctionne pas, la salle sera vide. Aujourd’hui, nos partenaires exploitants à Paris, Lyon et Bordeaux diffusent trois expériences à leurs visiteurs en simultanée.
Quel est l’avantage pour vos partenaires culturels qui exploitent vos expériences immersives ?
Notre solution de multi-contenu en simultané est une manière de rentabiliser pour les exploitants d’expériences immersives. Si une expérience rencontre moins de succès que d’autres, la salle ne sera pas vide pour autant puisque d’autres contenus peuvent potentiellement attirer du public. Plus simplement, c’est aussi une opportunité pour les visiteurs de tester plusieurs expériences immersives lors d’une même visite.
Pour l’exploitant c’est une opportunité de pérennisation. D’autant plus qu’il n’y a aucune contrainte supplémentaire à proposer une ou plusieurs expériences sur site. C’est une approche vraiment unique au monde qui constitue un avantage compétitif important pour Excurio et une avancée pour le domaine du divertissement culturel.
Chez Excurio vous développez la technologie de diffusion des expériences immersives et êtes aussi producteur de contenu. Cette nouveauté est-elle aussi une façon de mesurer l’attractivité de vos expériences ?
Le succès d’une expérience dépend de plusieurs facteurs comme l’appétence de la population vis-à-vis de la thématique mais aussi du dispositif de communication mis en œuvre. Plusieurs facteurs externes entrent évidemment en compte. Mais cette approche nous fournit des données intéressantes sur les taux d’adoption. Par exemple, nous remarquons que les expériences immersives familiales fonctionnent davantage en France les mercredis ou les week-end.
Vous avez fait de l’immersion votre expertise. D’après vous, quels sont les atouts des technologies immersives pour les acteurs de la Culture ?
Contrairement aux idées reçues et au regard de nos utilisateurs, l’immersion est loin d’être réservée aux “geeks”. Nos expériences touchent un public très large et de tous les âges. Cela attire autant de personnes âgées, que des familles, des groupes d’amis, des couples ou même des collègues de bureau. Nous essayons de travailler sur des thématiques universelles et nous sommes ravis de voir que cela touche tout le monde. Finalement l’aspect technique est secondaire : la promesse est de voyager dans le temps et dans l’espace pour apprendre tout en s’émerveillant.
La technologie immersive n’est qu’un moyen supplémentaire de servir la médiation culturelle. C’est pourquoi nous mettons un point d’honneur à construire les expériences immersives en s’appuyant sur l’expertise de nos partenaires culturels. Pour Les derniers remparts, notre prochaine expédition consacrée à l’histoire de Carcassonne, des historiens du Centre des Monuments nationaux ont été mis à contribution.
Comment l’IA peut-elle impacter votre domaine d’activité ?
Nous commençons à débuter l’intégr ation de l’intelligence artificielle dans nos workflows. Sur la partie création de contenus, je pense que l’IA est un accélérateur qui permet aux artistes d’aller plus vite et plus loin.
Une autre réflexion consiste à utiliser cette technologie pour proposer des interactions très spécifiques avec les personnages mais aussi des scénarios qui s’adaptent au comportement du visiteur.
Quelles sont vos ambitions pour 2025 ?
Il y a trois étapes majeures dans le développement d’Excurio cette année. En avril, la sortie mondiale de Les derniers remparts auprès des 21 exploitants de notre réseau partenaires. Une autre production est prévue pour la fin de l’année mais je ne peux pas en dire plus pour le moment.
Enfin, nous allons ouvrir notre plateforme de création d’expériences immersives à d’autres studios. Cela va notamment permettre d’enrichir le contenu diffusé par notre réseau de partenaires exploitants. C’est une étape extrêmement structurante pour nous et pour le secteur des expériences immersives. Le secteur culturel a gagné en maturité vis-à-vis de l’immersion et de nombreux studios nous ont fait part de leur volonté d’utiliser notre solution qui repose sur un modèle économique rentable.
Est-ce une opportunité de diversifier le contenu des expériences immersives pour le secteur du MICE ou du Voyage ?
Avec Excurio, nous voulons continuer à développer cette ligne éditoriale qui consiste à aller toujours plus loin dans la médiation et dans l’innovation. Toutefois, nous sommes ouverts à explorer d’autres approches pour des contenus de divertissement ou de voyage. L’ouverture de notre plateforme à d’autres studios spécialistes de l’immersion est aussi une opportunité de diversification.
Photo d’ouverture : Stella Jacob
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