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Aurélie Sandler, co-CEO d’Evaneos et Maïlys Doë de Maindreville, co-fondatrice d’Odys, sur le TravelTech Hub by Eventiz à Viva Technology. Crédits : TOM.travel
Quels sont les objectifs de la division SaaS récemment dévoilée par Evaneos ? TOM s’est entretenu avec Aurélie Sandler, co-CEO d’Evaneos et Maïlys Doë de Maindreville, co-fondatrice d’Odys, pour savoir comment l’agence accompagne la digitalisation des DMC et intègre l’IA au sein de ses outils mais aussi comme canal d’acquisition.
Aurélie Sandler et Maïlys Doë de Maindreville, sur le TravelTech Hub by Eventiz à VivaTech. Crédits : TOM.travel
Aurélie Sandler : C’est un renforcement de ce qu’on avait déjà initié depuis le démarrage d’Evaneos. Notre modèle consiste à mettre en lien les voyageurs avec des agences locales. On avait créé une suite d’outils permettant de recevoir les demandes des voyageurs, gérer la relation client, proposer des itinéraires et opérer les paiements.
Le problème était que ces outils n’étaient accessibles qu’aux dossiers Evaneos pour nos agences partenaires, alors que nous ne représentons qu’environ 30% de leur business. Elles voulaient une suite d’outils unique pour l’ensemble de leurs opérations.
Quand on s’est posé la question de développer cette solution seuls ou en partenariat, on travaillait déjà avec Odys, créé par Alexia et Maïlys pour les besoins d’une agence réceptive au Mexique. Leur outil était très complémentaire avec nos briques existantes. Il y a eu un vrai fit technique et humain, donc on a décidé de travailler ensemble sur la meilleure suite d’outils SaaS vertical pour les réceptifs.
Aurélie Sandler : Oui, c’est un modèle différent en plus de notre modèle initial de commission. Plus de la moitié des DMC opèrent encore avec des Excel de façon extrêmement manuelle.
Notre vision est que le local est au cœur de tout. Les acteurs locaux connaissent le terrain, ils ont le savoir-faire, ils dénichent les pépites, mais ils ont besoin d’être accompagnés dans la digitalisation. Même sur l’IA, c’est très dur pour eux individuellement de sortir de leurs craintes, alors qu’on voit bien la complémentarité entre l’humain et la technologie.
Maïlys Doë de Maindreville : On a identifié qu’il y avait une profusion d’outils : Excel, Word, WhatsApp, Notion, Trello… L’idée était d’avoir une centralisation au même endroit pour couvrir l’opérationnel du réceptif.
Odys propose également une gestion de l’écosystème externe avec des interfaces pour les partenaires B2B, la génération de lead, les clients et fournisseurs.
Le socle propose la gestion de la base de données, couvre tout le cycle du voyage : (CRM, vente, devis, programme), les réservations et l’automatisation des mails, un service de conciergerie et des outils de finance. Au-delà de l’outil, on propose un process qualité. On donne de la data et des moyens technologiques aux réceptifs pour améliorer la satisfaction client.
Aurélie Sandler : Nous avons une stratégie offensive sur l’IA. Le gain de temps sur la production de contenu, d’itinéraires, traduction, permettant de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, est le premier levier. Chez Evaneos, on a plus d’un million d’itinéraires produits. L’exploitation de la donnée historique est un sujet important. Cette base de données connectée avec des profils de voyageurs permet de faire des propositions personnalisées en temps réel, que l’expert local peut valider ou ajuster. C’est un gain de temps immense et une réalité d’usage granulaire de la data qui pousse encore plus loin l’hyperpersonnalisation. Par exemple, sur les itinéraires familles identifiés grâce à l’historique, nous gagnons en réactivité et la réponse des voyageurs augmente en volumétrie.
Aurélie Sandler : Les usages changent complètement. Aujourd’hui, on peut avoir une réponse en temps réel sur ChatGPT. Ce serait une folie de le nier. Il faut s’intégrer dans ce mouvement en valorisant ce qu’on apporte en plus : la qualité de la donnée. Sur ChatGPT, il y a un effet de data généraliste : plus les demandes se ressemblent, plus les réponses se ressemblent, et il n’y a aucune capacité à opérer derrière. Nous, en mode conversationnel, en exploitant notre data propriétaire, nous pouvons créer une expérience exceptionnelle. Evaneos réfléchit à mettre en place des routines conversationnelles sur ses sites et à se positionner sur les LLM comme nouveau canal d’acquisition.
Aurélie Sandler : C’est tout à fait possible. Ça s’appuierait sur une data propriétaire qui rend la réponse beaucoup plus précise, et surtout il y aurait la capacité d’opérer et de fiabiliser l’itinéraire proposé.
Maïlys Doë de Maindreville : Le rôle d’une agence réceptive va changer vers plus de sur-mesure et de personnalisation. Mais l’aspect humain fera la différence. Un ChatGPT n’ira jamais chercher le petit guide dans la montagne qui n’a pas de portable – c’est l’unicité qu’offre un réceptif. L’idée est de libérer du temps grâce à l’IA pour que le réceptif puisse se concentrer sur son cœur de métier : dénicher ces petites expériences atypiques et la relation humaine avec le voyageur.
Photo d’ouverture : TOM.travel
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