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Ehang a obtenu le feu vert de l’administration de l’aviation civile chinoise (CAAC) pour faire décoller son EH216-S à Guangzhou et Hefei. Mais les conditions de la licence positionnent davantage son eVTOL comme un bus touristique aérien qu’un taxi volant.
Aux quatre coins du monde, des sociétés comme Volocopter, Joby Aviation, Archer Aviation ou encore Ehang, alimentent l’ambition de réinventer la mobilité urbaine à bord des eVTOL. Généralement présentés comme des taxi-volants, ces aéronefs électriques à décollage et atterrissage verticaux constituent une occasion de décongestionner le trafic routier et de réduire les temps de trajets entre centre-ville et aéroports.
Malgré la promesse d’un mode de transport plus écologique, ces véhicules tout droit sortis du Cinquième élément se heurtent à de nombreux obstacles freinant leur décollage. Rigueur de la réglementation de l’espace aérien, topographie des zones urbaines ou encore manque de soutien des pouvoirs publics.
En Europe, Volocopter a notamment fait face à un bouclier administratif au moment où elle espérait un coup de project international pendant les JO de Paris 2024. Son taxi-volant est finalement resté cloué au sol et l’entreprise a traversé, par la suite, une zone de turbulences économiques avant de passer, il y a quelques semaines, sous pavillon chinois.
Et si les eVTOL n’avaient finalement pas vocation à devenir des taxis-volants ? En Chine, Ehang vient de décrocher une licence d’opérateur aérien auprès de l’équivalent local de la DGAC. Si le document certifie que l’appareil EH216-S satisfait les normes techniques, de gestion et de sécurité, il n’autorise pas Ehang à transporter des “passagers”, mais uniquement des personnes.
Une subtilité qui force l’opérateur resserrer le périmètre d’exploitation de son eVTOL. Contrairement à un opérateur de transport aérien agréé, la société est seulement autorisée à proposer des vols non-programmés pouvant être annulés sous conditions, météorologiques par exemple, et dont la vente se fait directement auprès d’un site touristique ou d’un site de décollage. Enfin, l’entreprise est tenue d’emprunter des circuits aériens spécifiques et, généralement, privés.
Dans un premier temps, le EH216-S de la société chinoise est contraint d’atterrir dans la zone de décollage. Impossible, dans ce contexte, de transporter un passager d’un point A vers un point B. C’est donc pour un usage touristique que l’aéronef électrique chinois doit faire ses débuts dès l’été 2025 à Guangzhou et Hefei L’opportunité pour ses futurs clients de faire l’expérience d’un vol en milieu urbain, autour d’un site touristique par exemple ou pour découvrir une destination depuis le ciel. Une proposition qui n’est pas sans rappeler l’offre de services des navettes touristiques et autre city-tours.
Avant de devenir un taxi volant, l’eVTOL est-il voué à devenir un bus touristique aérien ? Auquel cas, les agences de voyages et tour-opérateurs ont l’opportunité de renouveler leur catalogue de services à destination. Reste à savoir la somme qu’il faudra débourser pour monter à bord de ces engins. Pour l’heure, Ehang n’a pas donné suite à notre demande d’entretien. Bien que la société débute ses opérations avec une proposition de circuit touristique aérien, cela ne l’empêche pas d’afficher son ambition de faire un jour décoller un service de taxi volants auprès de destinations comme Benidorm ou Mexico.
Photo d’ouverture : Haydon
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