La machine du cycle de production de logement est grippée
Comme pour le marché de l’hôtellerie, il est devenu moins rentable et plus complexe de développer de nouveaux projets immobiliers. Hausse des taux d’intérêts, augmentation des coûts des matières premières, décret ZAN sont autant de facteurs qui impactent la promotion immobilière y compris pour le logement. Un secteur d’autant plus fragile que les clients finaux sont les ménages dont les capacités d’emprunts ont été fortement impactées par la montée des taux d’intérêt et le durcissement des conditions de prêts.
La demande en logement n’est pas en diminution malgré la baisse de la natalité en Europe. En effet, la hausse de la décohabitation maintient une demande forte notamment sur les marchés déjà saturés comme les métropoles européennes. Sur le créneau des petites surfaces, les jeunes actifs se retrouvent ainsi en concurrence directe avec les étudiants. Quand sur celui des surfaces plus grandes, les familles sont concurrencées par les colocations étudiantes.
Une offre dédiée aux étudiants largement déficitaire
De nombreuses universités et écoles européennes ont développé une stratégie pour attirer des étudiants étrangers. La baisse de la natalité sur les marchés matures européens est donc compensée par l’arrivée d’étudiants venant d’autres continents et attirés par le système éducatif européen associé à ses grandes écoles et universités.
En 2024, le marché européen du logement étudiant présentait un déficit de 3 millions de lits avec des projections indiquant que le besoin va croître de 200 000 lits d’ici les 5 prochaines années (source JLL 2024). A cela s’ajoute le
