Deuxième ouverture de FirstName, cette fois à Toulouse
Yann Caillère : Beaucoup de franchisés créent leur propre marque. Une marque établie n’est plus gage de succès. Le client choisit d’abord une destination, ensuite la qualité, puis le rapport qualité-prix, et enfin la marque. Le client est informé, compare, lit les avis. L’expérience singulière prime sur la marque.
Les groupes hôteliers le savent. Ils ne créent plus de marques, mais des collections d’hôtels. Car créer une marque, c’est long, coûteux et risqué. Aujourd’hui, ils préfèrent racheter des concepts qui fonctionnent déjà. C’est ce qu’on a vu avec Mama Shelter ou 25Hours. Ils achètent une histoire, un positionnement, un track record.
Éric Omgba : C’est aussi ce que nous faisons avec Hyatt et JDV. Les collections permettent de conserver de la souplesse sur les standards. Ce sont des standards opérationnels, pas physiques. C’est ce qui compte. Le client aujourd’hui est beaucoup plus averti, exigeant, connecté.
YC : L’hôtellerie, c’est un métier à temps long dans un monde en perpétuel changement. Tu construis sur plusieurs années, mais tu dois t’adapter aux tempêtes : crises géopolitiques, changement des attentes clients, nouvelles générations dans les équipes. C’est un vrai défi.
C’est un métier très sensible…
Yann Caillère : Oui et en restauration, c’est encore plus risqué. Une fois que tu as lancé ton concept, tu ne peux pas le changer du jour au lendemain. Tu dois bien réfléchir en amont.
Jérôme Bosc : En tant qu’investisseur-opérateur, on commence par se demander ce dont l’hôtel a besoin pour être bien distribué. C’est ça l’enjeu.
