L’après « rebond en V » : un cycle qui se normalise
De 2022 à 2024, la reprise a été spectaculaire : volumes et recettes records, tarifs en forte hausse, et un marché porté par la demande accumulée pendant les confinements (Voir le bilan de juillet 2024)
Mais 2025 confirme l’entrée dans une nouvelle phase : la correction post-pandémique. Dans plusieurs destinations, le taux d’occupation stagne ou recule, tandis que les dépenses annexes – restauration, commerces, activités – fléchissent. (Voir les performances d’activité en Europe en mai et juin 2025.)
En Espagne, les données de la Banque d’Espagne affichent encore +8,7 % de recettes touristiques sur les cinq premiers mois, mais cette progression tient surtout à la hausse des prix (+5,2 % sur l’hébergement, le transport et la restauration selon CaixaBank Research). Le panier moyen progresse faiblement (+3,5 % en juin), signe d’une pression sur le budget des voyageurs. (Voir l’analyse HostelTur reprise dans nos pages)
France : un marché domestique sous pression
En France, le constat est similaire. Si certaines zones très touristiques comme Paris, la Côte d’Azur ou le Mont-Saint-Michel affichent encore des performances élevées, d’autres territoires observent une baisse des séjours domestiques (Voir les performances du début de l’été dans l’hexagone).
Les Français, première clientèle du pays, arbitrent davantage : séjours plus courts, recherche d’offres promotionnelles, montée en puissance des réservations de dernière minute. La restauration, notamment dans les zones balnéaires, signale un ticket moyen en recul.
Le rapport qualité-prix devient un facteur clé : la perception que les tarifs hôteliers et de transport
