Alors qu’on l’associe souvent à Sissi, au palais de la Hofburg, aux valses et aux chocolats chauds, la capitale autrichienne recèle plus d’une surprise. Bien plus étendue que Paris, elle compte 23 arrondissements et plusieurs quartiers créatifs ou bucoliques qu’il est temps d’explorer dans la poésie de l’hiver. Sur les traces et avec les conseils avertis des Viennois. Texte Cécile Balavoine
Vienne est une ville atypique. Étendue, large, sa superficie équivaut à quatre fois celle de Paris. Pourtant, rien ne semble loin. Même les 700 hectares de vignobles qui font officiellement partie de la ville sont atteignables en une trentaine de minutes. Se promener dans les anciens villages de Nußdorf, Grinzing ou Heiligenstadt, avant d’aller se réchauffer devant un verre de grüner veltliner ou de riesling dans un Heuriger, une de ces auberges où l’on goûte la production des quelque 140 vignerons locaux, n’a donc rien d’une expédition. Ville verte, Vienne l’est tellement que 53 % de sa superficie est composée d’espaces naturels, et que 11 % sont consacrés à l’agriculture. Vienne produit du vin, mais chaque année aussi 30 000 tonnes de concombres !
Certes, on aime et on aimera toujours flâner le long de ses palais et de ses églises, dans la beauté impériale et classique des rues étroites de son Ier arrondissement. Pourtant, s’aventurer au-delà du Ring, petite couronne construite en 1865, déambuler dans des quartiers méconnus et découvrir, nez au vent, bâtisses Art nouveau, boutiques de créateurs, cafés et parcs est un régal. Car c’est là que vibre la vraie vie des Viennois. Le