Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû Posé aux portes du désert, le second 5-étoiles tunisien du groupe Cenizaro enchante tout autant les voyageurs nomades que les officiels en mission, ambassadeurs en tête. Pari osé, pari gagné.
À peine descendu de l’avion, on bascule dans un monde minéral flouté, dont les contours tremblent sous le soleil d’été. Dans le 4×4, à gauche comme à droite du ruban d’asphalte, seul itinéraire menant de Tozeur à Douz, les dunes chauffées à blanc se détachent du tapis de cristaux de sel rose aveuglant. Surgis de nulle part, des chameaux traversent la route à pas très lents, contraignant le chauffeur à stopper. Alors on se repaît de ce décor hallucinant du chott el-Jérid, qu’on devine rude pour l’homme. À 300 mètres de la route, la carcasse dézinguée d’un bus attire le regard, figée dans ce magma argileux comme un rappel à l’ordre, une injonction à se soumettre aux lois qu’édicte cette nature sans pitié, dont seuls les nomades berbères acceptent les contraintes.
Après ces kilomètres initiatiques, Douz semble une bénédiction. Oasis, au cœur du Grand Erg oriental, avec ses palmiers, ses murailles ocre et blanches, ses ruelles bordées d’ombre. Et si, aujourd’hui, ses 22 000 habitants tirent davantage leurs revenus du tourisme et de la culture des dattes que du passage des caravanes, ses jolis quartiers, son musée et les plus anciens content avec éloquence les traditions chamelières.
Des œuvres exclusives d’artistes tunisiens contemporains et des textiles usuels traditionnels personnalisent chaque chambre. © DR À explorer avec un guide, aux portes