Ouvert il y a quelques mois sur un site historique en friche connu de tous les habitants de São Paulo, non loin du MASP, musée d’Art de São Paulo, le Rosewood électrise la mégalopole brésilienne, les socialites, les férus d’art et les épicuriens en tête. Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû / Photo DR 1er prix Hôtel & Lodge Awards 2023 catégorie Prestige
Surprise dès que l’on négocie le premier virage de la rampe menant à la réception : la jungle envahit les lieux. Et avant de pénétrer dans l’enceinte même du 5-étoiles, deux bibliothèques bourrées d’ouvrages invitent à s’installer sur les fauteuils pour consulter quelques livres. Le ton est donné : différent, décalé, interpellant. Il y a une quinzaine d’années, Alexandre Allard, entrepreneur français aimant les coups d’éclat – c’est lui qui, après avoir racheté le Royal Monceau, avait convié le Tout-Paris à le démolir à coups de masse –, repère ces 33 000 m2 à l’abandon de la Cidade Matarazzo, ensemble hospitalier avec une maternité, un hôpital et une jolie chapelle. Son intention : y construire un hôtel, des résidences de luxe, des espaces d’expositions, etc. La première partie de ce projet ambitieux, l’hôtel, est achevée. Il occupe deux immeubles, l’ancienne maternité et une construction design de Jean Nouvel coiffée du plus époustouflant rooftop du monde avec piscine à débordement, bar et vue à 380° sur São Paulo.
Au rez-de-chaussée de l’ancienne maternité, le Tazar, table sud-américaine. Derrière s’élève la tour de Jean Nouvel avec résidences privées et suites hôtelières. Ci-contre, l’intérieur du Belavista Rooftop Pool