À deux pas du cœur d’Anvers, en Belgique, chic, cossu, gourmand, avec ses teintes en clair-obscur, ses lumières tamisées, ses œuvres picturales, le Henry’s Bar & Bistro semble droit sorti d’une peinture flamande du XVIIe siècle, invitant à s’enfoncer dans un fauteuil, verre à la main, assumant son oisiveté. Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû
Double face, double rôle. D’un côté le bar avec son impressionnante carte de cocktails et mocktails, ses grands champagnes et autres pétillants italiens, alsaciens ou allemands, ses grands vins du monde, ses petits crus confidentiels, ses bières, en veux-tu en voilà. De l’autre, le bistro version italienne que quelques plats de brasserie encanaillent, terrine de foie gras en brioche, filet de bœuf à la béarnaise, sole meunière. Ambiance feutrée, velours lie-de-vin, vert sapin, canapés et crapauds de part et d’autre du comptoir. Ambiance solaire, tables nappées sous une verrière style serre évoquant Henri-Ferdinand Van Heurck, l’illustre directeur, au xixe siècle, du jardin botanique qui ceint toujours l’ancienne abbaye désormais Leading Hotels of the World, 5-étoiles.
Le coin le plus agréable, intimiste, à la fin du jour lorsque le soleil décline. © DR Le comptoir rétroéclairé, sympa, pour échanger avec les barmen. © DR L’un des membres de l’équipe, très soudée, qui se relaient pendant 15 heures. © DR
Le bar, en cette fin d’après-midi dominicale d’automne, nous retient, nous déciderons ensuite de passer, ou non, à table. Bob, l’un des barmen de service qui, rougissant, avoue préférer taire son patronyme, explique qu’ici les clients de l’hôtel sont largement majoritaires. Les rejoignent,