Calle Larga XXII Marzo, à la place de la Bourse de Commerce rachetée par le groupe français Evok, entouré de boutiques chics, ce nouveau 5-étoiles ose le luxe décalé. Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû
Pas de canal à l’horizon, pas de gondoles, pas de rivas ! Mais le dôme de Saint-Marc qui s’encadre dans les fenêtres des chambres aux quatrième et cinquième étages, côté rue. Les altane, terrasses de bois perchées sur les toits, intriguent, côté cour. Un Venise plus intimiste, plus commerçant, avec pour voisins les enseignes Saint Laurent, Dolce & Gabbana, Chanel, Pomellato… en retrait des palais baroques mirant leur magnificence passée dans les eaux glauques. Le cabinet d’architectes Lecoadic-Scotto, associé aux meilleurs artisans locaux, a habillé l’ensemble à la vénitienne de miroirs, velours, bois laqué, étoffes et matériaux nobles. Il a marié le mobilier classé, hérité de la Bourse, à des meubles design, doublé les appliques et lustres, eux aussi partie intégrante de la « corbeille de la mariée », de lampes et d’objets contemporains dont une partie dessinés pour le Nolinski par la designer Mariapia Bellis. Et comme dans chaque hôtel Evok, la curatrice Amélie du Chalard a constitué une collection d’art évoquant les voyageurs esthètes.
Intime, feutré, le bar-bibliothèque jouxtant le lobby au troisième étage s’anime le soir
avec DJ et musiciens. © Guillaume de Laubier Direction le cinquième étage pour, depuis l’une des rares suites avec terrasse, découvrir une face méconnue de Venise. © Thomas Vollaire
De la douceur racée des 43 chambres – les plus basses, assez sombres, jouxtent