Selon les moments, elle happe, séduit, inspire, épuise ou libère. Seule certitude : elle ne tient pas en place. Nulle autre ville au monde ne peut se targuer d’exercer une telle emprise sur ceux qui y vivent ou la visitent. Telle est la signature et la magie de New York. Texte Jean-Bernard Carillet
C’est une constante. Qu’on la découvre pour la première ou la dixième fois, New York fait toujours l’effet d’une révélation. Comme si on retrouvait son âme d’enfant en contemplant d’un œil ébahi les silhouettes des gratte-ciel scintillants. Par milliers, artistes, écrivains, architectes, designers, acteurs, financiers, économistes, sportifs, politiques l’ont louangée, emportés par le magnétisme brut de la Grosse Pomme. La mégapole de la côte Est des États-Unis possède un caractère bien particulier : elle fonctionne en mode yo-yo, tour à tour ténébreuse et solaire, tragique et lumineuse, vulnérable et résiliente. Des phases au creux de la vague, à la limite du délabrement, précédant des pics et des sommets, à la limite de la résurrection. Aujourd’hui, New York, après une période délicate, retrouve à nouveau le firmament. La ville qui ne dort jamais brille de tout son lustre et vibre de ce qui fait son essence même : sa créativité débridée. Un théâtre permanent, survolté et grisant, certes excessif, mais qui rend les New-Yorkais spontanés et attachants. New-Yorkais avant d’être américains.
Le bar du Warren Street, attenant à la réception, donne le ton : coloré. © Shutterstock
Nous voilà donc rassurés. New York est redevenu l’épicentre du monde. Tout change, mais rien ne change.