Quitter la Méditerranée, direction les gorges du Gardon et un insolite boutique-hôtel. Une histoire d’eau toujours, mais avant tout pour le chef Benjamin Boloré, une histoire de reconquête des convives et du Michelin. En bonne voie ! Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû
Son nom, tout comme le bleu de ses pupilles, trahissent ses origines bretonnes… Après de longues heures passées avec son équipe en cuisine depuis novembre dernier, Benjamin Boloré a à peine le temps, avant la saison estivale, de prendre ses marques à Uzès où il a élu domicile avec femme et enfants, de ferrer la truite, sa passion, de repérer les castors dans le barrage naturel, en contrebas. En acceptant au Château de Collias, 5-étoiles villageois, le poste de chef exécutif à la tête du BistrO’ Le Bougainvillier et de L’hirondelle, table gastronomique, dont l’étoile à peine gagnée en 2024 fila un an plus tard avec celui qui l’avait décrochée, Benjamin, qui cumule aussi la fonction de chef pâtissier, connaît l’enjeu : retrouver les grâces étoilées, deux plutôt qu’une, du Michelin.
Premier poste de chef pour Benjamin Boloré, au Château de Collias, avec comme objectif de récupérer l’étoile pour le restaurant gastronomique. © DR Son credo, mixer les produits du terroir et de la mer, comme cette mousseline de brochet et son médaillon de homard bleu. © Chateau de Collias
De son enfance bretonne dans une famille de restaurateurs et de boulangers, Boloré, « un seul L », précise-t-il, conserve le goût de l’effort, l’appétit pour les bonnes choses, le tempo du service efficace,
