Le Bristol, 5-étoiles de la Oetker Collection, un des palaces parisiens les plus classiques, élégants, policés. Sage, trop sage ? Que nenni ! Ses soirées B.A.D., Bristol After Dark, sous la direction de Thierry Hernandez, attirent les clubbers les plus fashion. Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû
Deux styles, deux ambiances, deux mondes, deux bars en un. À partir de 18 heures, cadres du quartier, certains encore cravatés, amies Chanel-Dior en manque de confidences, amoureux dans leur bulle piochent dans la carte or, champagne, vin et cocktails en grignotant quelques tapas 3 étoiles du chef Éric Frechon. Belle clientèle s’attardant après le bureau ou avant le dîner, calée dans les fauteuils velours sous les boiseries patinées et des portraits version xviiie. 21 heures, léger temps mort. 23 heures, la foule, oui, la foule, commence à affluer. Pic à minuit. Ne rentre que qui a décroché son pass via l’Instagram de Thierry Hernandez, directeur du bar, ou de Zoulou Event, société de relations publiques qui organise, repère, trie… Pas une soirée pendant les fashion week-ends, les défilés, sans Zoulou. C’est Zoulou qui, en janvier par exemple, accrédita au B.A.D. les rappeurs du défilé Vuitton de Pharrell Williams. Lumière bleu nuit, boule à facettes, meilleurs DJ… Bouteille sur table ou drinks au coude à coude au bar. On danse, on chante, on s’amuse, les filles ultra-chics dans leur robe siglée, les garçons, casquette noire, denim Jacquemus, Golden Goose. Tandis que dans les étages, les hôtes dorment paisiblement. Deux mondes !
Comme un rappel d’un des plus beaux jardins de palace, paon et fontaine marquent l’entrée du bar