De villages perchés en bastides fortifiées, de cités médiévales en collines vallonnées, le Tarn cultive une esthétique parfaite et une dolce vita qui lui ont valu le surnom de Toscane occitane. En fin de journée, quand le soleil jette ses derniers feux sur Penne ou Cordes-sur-Ciel, l’Italie n’est pas loin… Texte de Caroline Ithurbide
” Ça ressemble à la Toscane douce et belle de Vinci… ” Peut-être Jean-Jacques Goldman pensait-il au pays cordais quand il a composé son tube « C’est pas d’l’amour » en 1990 ? Reste que la comparaison coule de source. Il y a dans le Tarn un je-ne-sais-quoi d’Italie, à l’image de la flamboyante Albi, sa capitale classée au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2010, figurant parmi les plus belles communes de France. Adossée au Pont-Vieux du xie siècle, elle ressemble à s’y méprendre à certaines contrées transalpines comme Sienne ou San Gimignano. Ces città, dont les historiens racontent que si elles se sont parées de rouge, c’est sans doute pour affirmer leur personnalité, mélange de courage, de sacrifice et de passion.
Castelnau-de-Montmiral, classé parmi les plus beaux villages de France, dans le nord-ouest du département du Tarn. © Entre 2 Poles
Autre fait marquant, dans les années 1920, plus de 40000 Ultramontains passent la frontière pour rejoindre le pays de Garonne et s’établissent, par familles entières, comme travailleurs ou exploitants agricoles, devenant 15 ans plus tard la première nationalité étrangère de la région. Pour semer encore le doute, il suffit de regarder autour de soi. De Toulouse à Montauban, les vignes