En 2001, deux ans après l’inscription au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco du village de Saint-émilion, de son paysage et son vignoble, la famille Perse achète l’Hostellerie de Plaisance. Entrant de plain-pied dans l’Histoire des lieux. Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû
Gérard Perse, vigneron hors norme, propriétaire avec son épouse, sa véritable coéquipière, de l’Hôtel de Pavie, cycliste passionné, a quitté le peloton de tête mi-juillet après avoir mené avec ténacité sa dernière bataille contre la maladie. Quelques jours avant la disparition de leur mari et père, Chantal sa femme, Angélique, sa fille, nous racontaient leur parcours d’hôteliers : « Pendant des années, avec mon mari, Gérard, nous avons séjourné régulièrement à l’Hostellerie de Plaisance, appréciant son emplacement, sa vue imprenable, son esthétisme et surtout la personnalité chaleureuse, teintée d’humour des propriétaires. Quand ces derniers ont souhaité vendre, nous n’avons pas hésité un seul instant à nous porter acquéreurs, tant nous aimions cette maison, son âme. Elle était déjà presque nôtre », se souvient avec un rien d’émotion Chantal Perse. C’était en 2001, huit ans après être devenus propriétaires du domaine viticole du Château Monbousquet, trois ans, après l’achat de Château Pavie. Une évidence, alors, pour le couple Perse, amoureux du terroir, de relier hôtellerie, vin et gastronomie. Avec en prime le bonheur de contempler leurs vignes de Pavie de la terrasse de « leur » hôtel.
En 1998, le vignoble Château Pavie, Saint-Émilion 1er grand cru classé A en 2012, est acheté par Gérard Perse. © DR Une des suites dans l’ancienne maison de
