Dans un monde qui file à toute vitesse, la maison Frapin s’appuie sur un vieillissement long pour élaborer ses eaux-de-vie. Une philosophie et un savoir-faire qui durent depuis plus de 750 ans. Texte Sylvain Ouchikh
Dans l’univers feutré de l’appellation Cognac, plusieurs mastodontes entretiennent la réputation de cette eau-de-vie française partout sur la planète : Hennessy (propriété du groupe français LVMH ; plus de 40 % de parts de marché), Rémy Martin (groupe français Rémy Cointreau), Martell (groupe français Pernod Ricard), Courvoisier (groupe japonais Beam Suntory)… pour ne citer que les plus connus. Mais à leurs côtés subsistent des maisons familiales plus confidentielles et hautement qualitatives : Frapin est l’une d’elles.
Aujourd’hui dirigée par Jean-Pierre Cointreau, représentant de la 21e génération, elle n’a eu de cesse de revendiquer son attachement profond à la Charente et à son activité : « Depuis 1270, nous sommes fiers de pouvoir témoigner qu’il y a toujours eu un membre de la famille au chevet de la vigne », affirme le chef d’entreprise. Avec patience et détermination, Frapin a ainsi su hisser ses cognacs parmi les références préférées des amateurs en France, comme à l’étranger.
Le cognac Frapin à Segonzac avec Jean Pierre Cointreau Installés dans le sud ouest de la France depuis le XIIIe siècle la famille Frapin cultive la vigne et distille le vin depuis 20 générations C’est au Château de Fontpinot à Segonzac qu ils ont élu domicile. Leur domaine de 216 hectares d’Ugni blanc se situe exclusivement en Grande Champagne nommé ainsi à cause de ses sols calcaires friables identiques à ceux qu’on trouve à Reims. © bertrand desprez
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