Depuis un quart de siècle, le Burj Al Arab, érigé sur une île artificielle au large d’une plage de Dubaï, se gonfle d’importance comme sa voile, sous la bannière du groupe émirati Jumeirah. Palace de tous les superlatifs. Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû
En 1993, le cheik Mohammed ben Rachid Al Maktoum, actuel émir de Dubaï et Premier ministre des Émirats arabes unis, demande à Tom Wright, 36 ans, de lui construire l’hôtel le plus luxueux pour promouvoir l’émirat. Le jeune architecte britannique du cabinet WS Atkins relève le défi, s’inspirant pour l’extérieur des voiles trapézoïdales, dites arabes, des boutres. Lors de son premier dîner avec ses commanditaires, il dessine, à main levée, son croquis sur une serviette. Cinq années de chantier ! Première difficulté, pour que l’ombre de l’édifice de 321 mètres de haut, 60 étages, ne colonise pas la plage, l’implanter à 300 mètres du rivage. Commence la valse des chiffres. Deux ans et deux milliards de dollars américains engloutis dans le forage des structures à 40 mètres de fond pour assurer la stabilité de l’île artificielle. La plateforme fixée, le pont en acier terminé pour relier à la terre le 7-étoiles, distinction accordée par un journaliste britannique époustouflé lors de son inauguration en 1999, place à la décoration.
Au décor impressionnant des suites répond un service sur mesure orchestré par un butler dédié. © DR Cinq ans de chantier entre la construction de l’Île artificielle au large et la décoration. © DR L’incroyable atrium de 180 mètres de haut, avec ses colonnes en or et ses
