Une première présence à un congrès des EDV
Pour la toute première fois, Ziad Minkara, PDG de CDS Groupe, marketplace de l’hôtellerie d’affaires et président du SBT Goelett a participé à un congrès des Entreprises du voyage, qui s’est tenu le week-end dernier à Val d’Isère. Il nous en explique les raisons et fait un point sur l’activité lors du premier semestre qui vient de s’achever.
TourMag – Pourquoi CDS Groupe a choisi de participer pour la toute première fois au congrès des Entreprises du Voyage ?
Ziad Minkara : Le syndicat des agences de voyages est en train de s’ouvrir au monde plus large du déplacement, en incluant des entreprises comme notre groupe, qui devient un acteur technologique essentiel à l’activité des distributeurs.
Je suis ravi d’être là, sous le soleil de Val d’Isère, grâce à la nouvelle présidente, Valérie Boned, qui a voulu mettre le bleu blanc rouge en avant, une initiative à laquelle j’adhère à 100%.
Les mondes des agences de voyages loisirs et des agences de voyages affaires peuvent se combiner et se combinent. Air France, la SNCF ou Amadeus sont par exemple des fournisseurs communs. Les agrégateurs livrent aussi bien les deux secteurs.
Même quand un distributeur est orienté loisirs, il reste entre 10 à 20% de volume affaires. Il est donc intéressé de savoir quelles sont les possibilités d’évolution que des acteurs comme le nôtre peuvent apporter à ce segment.
Sans oublier les réseaux majeurs que sont Selectour, Havas ou Manor, aussi forts sur le voyage d’affaires que le loisir. Intelligence artificielle, évolution des OTA et de la technologie, on traite des mêmes sujets.
Tout nous rapproche, rien ne nous sépare, et je serais ravi de contribuer et d’ajouter une dynamique complémentaire au déplacement professionnel avec l’ensemble de mon groupe (Vincent Zaldivar, directeur des ventes indirectes de CDS, participait aussi au congrès NDLR).
A l’image de l’IFTM, les EDV doivent représenter l’ensemble de la profession
TourMag – Valérie Boned était d’ailleurs l’invitée exceptionnelle du dernier grand live du voyage d’affaires (GLVA) organisé par CDS Groupe ?
Ziad Minkara : En effet, j’ai toujours pensé que les EDV devaient représenter l’ensemble de la profession, il m’a donc paru naturel de convier Valérie Boned à l’inauguration de l’événement. A l’image d’un salon comme l’IFTM qui rassemble l’ensemble de la famille, loisir, affaires et prestataires.
TourMag – Vous êtes aujourd’hui présent sur plusieurs marchés…
Ziad Minkara : Notre groupe représente des marques diverses que sont CDS, qui est une plateforme hôtelière destinée au business travel, mais également Goëlett, clairement positionnée comme un acteur majeur des outils de réservation des agences de voyages de taille intermédiaire, celles présentes au congrès.
Nous sommes aussi présents en Allemagne, avec Corporates Rate Club, notre ambition étant d’accélérer notre positionnement européen avec une acquisition d’une structure en Italie que l’on pourra annoncer en septembre 2024.
CDS Groupe : une inflexion de l’activité en juin
TourMag – Le premier semestre de l’année vient de s’achever. Quel est le bilan de CDS Groupe ?
Ziad Minkara : L’activité pour ce premier semestre avait été prévue fortement à la hausse avec 25% de croissance sur le périmètre hôtelier et le périmètre transactionnel de notre OBT.
A fin mai, nous étions dans nos objectifs avant une inflexion en juin de l’évolution, notre progression pour ce premier semestre n’est plus que de 22%, les chiffres restent bons.
Cette inflexion peut s’expliquer par trois raisons. Déjà, le mois de juin de l’année 2023 a été extrêmement fort. Ensuite, cette année, l’inflation est maîtrisée, un retour à la normale entre 4 et 5%. Enfin, le contexte des JO ne nous est pas favorable, entre un quart et un tiers des déplacements professionnels se font en effet en Ile-de-France en fonction de l’activité.
Rendez-vous en septembre pour voir s’il y a eu des reports et non des annulations.
Ajoutons un dernier impact qui est politique. A la suite des élections européennes et de la dissolution de l’Assemblée Nationale, on ressent un attentisme et l’on constate un ralentissement. Le premier semestre reste néanmoins excellent car la croissance est soutenue en Allemagne et en Italie.