Après le rachat de la partie travel de Rydoo par CDS Groupe, le CEO de l’opérateur de distribution hôtelière évoque les ambitions de l’association de ces deux acteurs reconnus. En marge de cette soirée du mardi 6 septembre où Rydoo travel a officiellement été rebaptisé Goelett.
Rappelez-nous dans quelle stratégie s’est inscrite l’acquisition de la partie Travel de Rydoo par CDS en mai dernier…
Ziad Minkara : Depuis 20 ans, CDS apporte des solutions dans l’hôtellerie d’affaires. Depuis 3 ans, juste avant la crise, grâce à nos partenaires financiers IDI et Access Capital, on a eu pour ambition de positionner CDS comme leader en France et comme acteur incontournable en Europe. Aujourd’hui, au même titre qu’on a Booking et Expedia côté hôtels “loisirs”, Sabre et Amadeus, Travelport accessoirement en Europe, coté GDS, au niveau du BT, on a trois HBT : HCorpo (Accor), l’allemand HRS et nous.
Comme on est un acteur intégré sur toute la chaîne de distribution puisqu’on fait du contenu et de l’intégration dans des OBT, nous avons la volonté de nous développer par croissance externe. Quand Rydoo Travel & Expense est venu nous voir en mai pour nous dire “On veut que Rydoo devienne un acteur exclusivement Expense, on vend la partie T&E, on a dès lors regardé l’opportunité avec beaucoup d’attention.
Les discussions se sont ouvertes très naturellement car cette acquisition était dans la ligne de notre stratégie : se développer en Europe, rester “UX centered” et avec une forte dominante “hôtellerie d’affaires”.
Et en quoi CDS constituait un “bon acheteur” pour Rydoo T&E ?
La complexité d’un OBT, ce n’est pas tant la tech que le fait d’être considéré comme un véritable éditeur de logiciels avec le modèle économique que cela suppose, qui est très viable, voire très profitable dans de nombreux domaines. Malheureusement pas dans la partie travel : ces modèles ont du mal à vivre de manière autosuffisante et doivent s’adosser à un opérateur : Amex GBT, SAP, Amadeus… Rydoo T&E sera donc, pour sa part, adossé sur la partie “hôtel”.
Amputé de sa partie purement Expense, à quoi ressemblera ce Rydoo “deuxième génération” ?
Rydoo deviendra un outil agnostique, il gardera toute sa liberté pour l’expense. L’ambition : devenir la marketplace du BT en Europe en accompagnement de ses clients historiques dont Havas en France, mais aussi de FCM et de VoyagExpert qui a des ambitions européennes. En fait, on a vocation à séduire toutes les agences qui sont désireuses de délivrer des outils simples émanant d’acteurs purement digitaux et internationaux, intéressées par de la technologie performante sans investissements lourds et avec un modèle économique simple, adossé à un groupe qui est fort capitalistiquement et en termes de volumes.
Justement, de quels volumes parle-t-on ?
En quelques chiffres, CDS Groupe et Rydoo travel, c’est un portefeuille clients valorisé à un peu plus de 500 M€ de volume d’affaires “hôtel”. Ce sont un peu plus d’un million d’hôtels dont 5.000 contrats directs avec des indépendants. Mais surtout 1 million d’utilisateurs sur l’interface. On veut capitaliser sur les 200 collaborateurs du groupe dont 50 en R&D pour continuer à innover sur ce marché-là et sur notre customer support pour avoir un service de qualité basé sur un outil simple à déployer, à intégrer, à utiliser.
Concernant la taille des entreprises… Une agence a intérêt à déployer du Rydoo pour des TPE et des PME, des clients type “Egencia”, c’est le cœur de cible. En appel d’offre, Rydoo “monte” sur du SBF 250 (entre le CAC 40 et les ETI, ndr). Quant à CDS, c’est plus du CAC 40 et on “descend” aussi sur du SBF. Et les deux entités connaissent l’ensemble des marchés publics. Donc on couvre tous les segments du marché.
Il vous reste à présent à faire connaître cette nouvelle association. La rentrée sera chargée ?
Très ! On part en tournée ! On sera présent sur Univ’AirPlus après-demain (le 8 septembre, ndr), aux côtés de Frmmes du Tourisme le 13 septembre, la soirée Marco Polo la veille de l’IFTM, dans le carré Affaires de l’IFTM au travers de deux stands conjoints mais dissociés, on sera partenaire de l’AFTM à l’occasion de leur atelier sur la consolidation post crise, on va être avec EPSA sur leur Baromètre, avec l’APECA sur la RSE, mais également à Lyon, à Toulouse. J’en oublie. Et on va clôturer cette belle année en étant partenaire officiel des Lauriers du Voyage d’Affaires.
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