Experte du marché hôtelier depuis plus de vingt ans, Sylvie Bergeret accompagne des investisseurs à travers des études d’implantation, de faisabilité ou de repositionnement. Le département Études travaille également étroitement avec les territoires pour élaborer des schémas de développement hôtelier. A ce double titre, elle a une vision très précise de l’état des lieux et de la situation des différents acteurs, qu’elle partage avec nous.
Compte tenu des conditions actuelles, quelle est votre vision de l’investissement hôtelier ?
Je dirais que le marché est plutôt favorable, si l’on considère un aspect essentiel qui est celui des niveaux de transactions. On voit que l’hôtellerie est la seule classe d’actifs qui s’en sort bien aujourd’hui. Toutes les autres classes sont en assez grande difficulté.
Vous parlez essentiellement des commerces et des bureaux…
Effectivement dans le commerce de détail on parle encore de plusieurs liquidations d’enseignes et si le marché dans les centres commerciaux tient encore à peu près la route, tout le reste s’écroule. La situation est encore plus négative sur le marché de l’immobilier de bureaux. Finalement, dans ce contexte l’hôtellerie fait un petit peu figure de bulle, notamment parce qu’elle a montré sa résilience après la sortie de crise, alors qu’au départ tout le monde a pensé qu’il n’y aurait plus personne dans les hôtels.
Est-ce que cela a suscité de nouvelles vocations d’investisseurs ?
Ceux qui connaissaient déjà l’hôtellerie sont restés et ceux qui ne connaissaient pas bien le secteur se sont dit « ça vaut peut-être le coup le coup