Industrie de services par nature, l’hospitalité ne peut s’exercer sans un « outil de travail » immobilier très capitalistique qui nécessite l’engagement résolu des promoteurs et de leurs financeurs, des propriétaires détenteurs de ces actifs qu’ils en soient ou non les opérateurs. En cet automne 2024, l’investissement hôtelier reste sensible à des flux contradictoires qui interpellent les prévisionnistes.
Les plus optimistes veulent croire que les fondamentaux qui ont soutenu l’exceptionnel rebond post-Covid sont suffisamment solides ; les plus inquiets s’interrogent sur les conditions qui se dégradent en matière de contexte géopolitique, d’instabilité économique, de difficultés opérationnelles, d’augmentation des coûts et de variation des taux d’intérêt.
Tous les observateurs du marché immobilier recommandent d’orienter les capitaux vers l’hospitalité pour développer un secteur qui est loin d’avoir atteint sa maturité et qui a fait preuve d’une formidable résilience en sortie de crise.
Les investisseurs, qu’ils soient institutionnels ou souverains, familiaux ou collecteurs d’épargne, opportunistes ou constants, prudents ou plus aventureux, sont aujourd’hui convaincus que les actifs immobiliers de l’hospitalité sont porteurs d’un bon retour sur investissement et d’une garantie de valorisation. Dans leur stratégie d’investissement des fonds propres ou récoltés, les établissements hôteliers figurent donc en bonne position.
Mais tous les indicateurs sont-ils favorables sur le moyen et long terme ? Les forces contraires seront-elles assez puissantes pour freiner un mouvement toujours bien orienté à ce jour ?
L’investissement hôtelier dans tous ses états ne présente pas un visage uniforme
Certes l’argent ne manque pas, mais pas sous toutes ses formes. Le