Pour la première fois depuis près de deux décennies, l’économie de la ville de Québec a connu une période de décroissance en 2023. La ville se classe même parmi les dernières des grandes villes canadiennes pour sa capacité à créer de la richesse. Certains ont même parlé à son sujet de « tigre dégriffé ». Une situation révélatrice d’une évidente fragilité post-Covid. (Brice Duthion) Le Québec, une économie encore fragile
Pour rappel, le Canada est un vaste État fédéral qui compte dix provinces et trois territoires disposant d’une large autonomie. Deuxième pays le plus vaste au monde après la Russie, le Canada est l’un pays occidentaux les moins densément peuplés avec un peu plus de 40 millions d’habitants.
Plus de 60 % de la population canadienne se concentrent dans les provinces de l’Ontario (environ 40%) et du Québec (un peu plus de 20%). Neuvième puissance économique mondiale avec un PIB légèrement supérieur à 2 100 milliards de CAD, l’économie canadienne a traversé de grandes difficultés durant les dernières années. Le recul de l’investissement résidentiel et les contraintes de l’investissement des entreprises et de la consommation ont largement été les éléments structurels du ralentissement de la croissance canadienne des dernières années.
La situation macroéconomique est dégradée avec en particulier une forte augmentation de la charge de la dette depuis la crise du Covid. Le poids de la dette devrait atteindre 103% du PIB en 2024 (contre 118% en 2020 et 90% en 2019). Durant les mêmes années, les taux d’intérêt furent