Corvex Management, un fonds spéculatif new-yorkais, a raflé discrètement 6% du capital du groupe britannique et commence à se faire entendre, réclamant une révision drastique de la stratégie du groupe en proie à des contraintes majeures sur son marché.
Propriétaire de Premier Inn et de ses déclinaisons, soit quelque 900 établissements essentiellement au Royaume-Uni et en Irlande, et accessoirement en Allemagne et au Moyen-Orient, Whitbread a vu ses coûts d’exploitation fortement impactés sur son territoire de prédilection par les hausses de salaires et de matières premières.
Les marges ont été réduites et la valorisation du groupe en a pris un coup. Le management a présenté un plan d’investissement de plus de 4 milliards d’euros, qui est remis en cause par Corvex Management. Dans un communiqué, le fonds « estime que l’entreprise devrait engager une revue stratégique afin d’évaluer ses priorités en matière d’allocation du capital et sa direction stratégique globale ».
En d’autres termes, il lui demande de prioriser les mesures qui peuvent redorer la capitalisation boursière. Corvex Management demande à entrer au conseil d’administration pour peser sur les orientations du groupe. Dans des situations similaires, cet entrisme dans les instances dirigeantes a conduit à des cessions d’actifs ou des révisions drastiques d’investissements en capex.
Pour le moment, Whitbread répond fermement à son actionnaire estimant que le plan présenté est destiné à restaurer les marges et les rendements pour les propriétaires en stimulant la fréquentation au Royaume-Uni et en Allemagne.
On peut s’attendre à ce que Corvex Management ne lâche pas l’affaire tant qu’il n’estimera pas
