Trip.com est connu pour être le 1er OTA asiatique, né en Chine, depuis quand s’intéresse-t-il au marché français ?
J’ai pris mes fonctions de directeur France chez Trip.com en 2019. J’ai vécu nos débuts en Europe, traversé la période Covid, et progressivement développé notre présence jusqu’à l’ouverture cette année du bureau parisien, avec vingt collaborateurs dédiés à nos partenaires hôteliers.
Est-ce que vous n’arrivez pas un peu tard sur des marchés largement dominés par les OTA américaines ?
Aujourd’hui, on se présente en outsider. Ce qui veut dire que si on peut avoir potentiellement du retard sur certaines choses. Il est vrai, en l’occurrence, que nous ne sommes pas encore premiers en Europe. Laissez-nous un petit peu de temps. On a aussi l’avantage d’éviter aussi les pièges dans lesquels sont tombés ces grandes entreprises. Des victoires faciles qui leur ont potentiellement coûté plus tard. Nous allons ouvrir notre 10ᵉ bureau en Europe cette année. Non, les voyants sont vraiment au vert et c’est rassurant aussi bien pour nous que pour nos investisseurs.
Votre vocation est-elle de développer le trafic des clients asiatiques, surtout chinois, vers les établissements français et plus largement européens ?
Il est vrai que Trip.com a l’image et le statut d’un groupe chinois, ce qu’il est historiquement, mais nos plus fortes croissances en termes de trafic ne viennent plus de la Chine. Elles sont désormais européennes et domestiques : France, Italie, Royaume-Uni… Chaque marché agit comme un marché domestique. Nous partons de bien plus bas que nos concurrents mais nous affichons des croissances à trois chiffres
