Dans un secteur aussi exigeant que l’hôtellerie, le support technique et métier n’est pas un simple “plus”, c’est un pilier opérationnel. Et quand une panne survient un vendredi soir, ou qu’un channel manager provoque un surbooking de 18 chambres en pleine saison, l’hôtelier n’a pas besoin d’un chatbot. Il a besoin d’une voix humaine, d’un expert, et surtout, d’un plan.
C’est ce que défend avec clarté Marjolaine, ambassadrice d’HotelPartner pour les marchés francophones. Forte de vingt ans d’expérience en exploitation hôtelière, elle a conçu une checklist pragmatique pour évaluer la qualité du support des prestataires. Un outil simple mais redoutablement efficace, à destination des hôteliers qui ne veulent plus jamais être seuls face à un écran noir.
Voici cinq points de cette checklist à connaître absolument.
1. Couverture et disponibilité réelle
Un hôtel ne s’arrête jamais. Pas le dimanche. Pas la nuit. Et sûrement pas pendant les ponts d’août. Pourtant, nombreux sont les prestataires qui continuent de fonctionner sur des horaires de bureau. Le premier réflexe à avoir en tant qu’hôtelier, selon Marjolaine, c’est donc de vérifier la couverture horaire réelle du support.
Cela ne veut pas dire uniquement : “Le support est-il ouvert 24h/24 ?”. Il s’agit aussi de s’assurer que l’interlocuteur parle votre langue – et votre métier. Que le fuseau horaire est cohérent. Et que les urgences ne sont pas redirigées vers une ligne d’astreinte impersonnelle où “personne ne connaît l’hôtel, ni même la problématique”.
➡️ À vérifier dans le contrat :
- Horaires de disponibilité (jours fériés inclus)
- Langue parlée (technique et hôtelière)
- Temps de réponse garanti selon le type d’incident
2. Accès rapide à un humain (et pas seulement à un chatbot)
L’IA est un outil. Pas une solution en soi.
C’est une distinction essentielle : pour trier les tickets, réinitialiser un mot de passe ou détecter les demandes redondantes, l’intelligence artificielle est une alliée précieuse. Mais dès qu’il s’agit de résoudre une vraie urgence, seule la compétence humaine peut sauver la situation.
Dans sa checklist, Marjolaine insiste donc sur la nécessité de définir un processus clair d’escalade : à partir de quand un hôtelier peut-il parler à un humain ? Combien d’échanges sont nécessaires avant d’être redirigé ? Quels cas déclenchent une intervention prioritaire ?
➡️ À tester avant signature :
- Délai d’accès à un interlocuteur humain
- Identification des cas où l’IA est (ou n’est pas) utilisée
3. Un référent identifié et une vraie continuité de service
Un support impersonnel est un support inefficace.
Un bon prestataire désigne un référent ou une équipe clairement identifiée, qui suit votre dossier dans le temps. Et surtout : il prévoit l’après. Que se passe-t-il si ce référent part en vacances ? Change de poste ? Quitte l’entreprise ?
L’erreur fréquente, c’est de croire qu’un ticket ouvert sera traité de manière fluide même sans référent. La réalité, c’est que sans historique accessible et partagé, l’hôtelier doit réexpliquer sa situation à chaque appel. Et pendant ce temps-là, les clients attendent.
➡️ À demander dès l’onboarding :
- Nom(s) et contact(s) du ou des référents
- Accès à l’historique des tickets
- Processus de relais en cas d’absence
4. Une formation initiale et continue pour toute l’équipe
Une solution peut être parfaite… si seulement quelqu’un sait s’en servir.
Le turnover est une réalité dans l’hôtellerie. Et chaque nouvelle recrue doit pouvoir, rapidement et efficacement, comprendre comment utiliser les outils à sa disposition. Cela implique une formation initiale (dans les 15 jours suivant le déploiement), mais aussi une documentation claire et accessible, et si possible des sessions de rappel.
Marjolaine rappelle qu’il est inacceptable qu’un réceptionniste de nuit ne sache pas, à 2h du matin, qui appeler si le PMS plante. C’est précisément dans ces moments que la qualité d’un support se révèle.
➡️ À inclure dans le contrat ou l’onboarding :
- Formation en visio ou en présentiel
- Manuel utilisateur + numéro d’urgence accessible
- Mises à jour régulières en cas d’évolution de la solution
5. Tester la réactivité initiale avant de s’engager
Le cinquième point est sans doute le plus simple et le plus redoutable.
Avant de signer un contrat long terme, testez le support. Faites une demande basique. Posez une question simple. Contactez le prestataire sur plusieurs canaux (email, téléphone, chat). Puis chronométrez. Comparez les réponses. Évaluez leur cohérence.
Une entreprise qui met plus de 48h à répondre à un email commercial mettra probablement autant – sinon plus – à résoudre un ticket bloquant. Ce test est donc un excellent filtre. Et il ne coûte rien, si ce n’est un peu de vigilance.
➡️ À faire avant toute signature :
- Test de temps de réponse par différents canaux
- Cohérence des réponses obtenues
- Qualité de l’expérience (ton, clarté, suivi)
Une approche inspirée du terrain
Ce qui rend cette checklist si pertinente, c’est qu’elle ne vient pas d’un consultant. Elle vient d’une hôtelière. Une professionnelle qui, pendant vingt ans, a connu les nuits blanches, les surbookings de Noël, les pannes de PMS à 18h30 un vendredi, et les tickets restés sans réponse.
Aujourd’hui chez HotelPartner, Marjolaine et ses équipes mettent cette exigence au service de plus de 500 établissements à travers l’Europe. Avec un parti pris clair : pas de technologie sans humains, pas d’humains sans technologie.
Le support, ce n’est pas un département secondaire. C’est une promesse. Et chaque hôtelier mérite que cette promesse soit tenue.